mercredi, avril 16, 2025

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Portrait

La grève générale résulte d’un manque de concertation législative


Critiques sur l’absence de concertation autour du projet de loi sur la grève

Abdellah Bouanou, qui dirige le groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), a émis de vives critiques concernant le manque de dialogue autour du projet de loi organique sur la grève. Selon lui, cette carence de concertation a directement conduit à la grève générale actuellement en cours.

Interpellation lors de la séance législative

Lors d’une séance publique à la Chambre des représentants, Bouanou a soulevé une question cruciale : qui s’était opposé à l’adoption de ce texte législatif en 2016 ? Il a également interrogé les raisons pour lesquelles certaines centrales syndicales avaient été soutenues, sous le gouvernement de Saad Dine El Otmani, pour empêcher toute discussion constructive.

Il a pointé du doigt les ministres et départements ministériels de l’ère El Otmani, qui avaient systématiquement rejeté les efforts de dialogue concernant ce projet de loi. « On ne peut pas affirmer que les améliorations viennent du gouvernement actuel tout en accusant la version de 2016 pour les aspects négatifs », a-t-il affirmé, dénonçant ainsi un discours incohérent.

Un appel à l’action gouvernementale

Bouanou a exprimé son indignation face à l’inaction de l’Exécutif, soulignant que le manque de concertations élargies était inacceptable. Les syndicats avaient clairement exprimé leur souhait de retirer ce texte et de reprendre le dialogue, mais leur demande était restée sans réponse. Il a fait remarquer que la grève générale en cours est le fruit d’un projet de loi controversé, élaboré sans aucune consultation préalable.

« La grève générale actuelle résulte directement de l’absence de concertation autour de ce projet », a-t-il souligné, insistant sur la nécessité d’un débat constructif pour éviter d’aggraver la situation.

Corruption et injustices économiques

Dans le cadre de sa déclaration, Bouanou a également dénoncé des fléaux persistants tels que la corruption, les conflits d’intérêts et les monopoles. Il a souligné que ces problèmes sont bien connus et que les rapports des institutions officielles en apportent la confirmation.

En s’interrogeant sur l’impact des difficultés économiques sur les mouvements sociaux, il a souligné la détresse croissante des citoyens. « Comment peut-on s’attendre à ce que les citoyens restent inactifs face à la montée des prix, au chômage en augmentation et à une dégradation de leurs droits et de leur pouvoir d’achat ? » a-t-il demandé.

Une impasse sociale inquiétante

Bouanou a mis en garde contre l’impasse sociale qui a conduit tous les syndicats à décréter une grève générale durant la semaine. Il a souligné les dangers que cette situation fait peser sur la paix sociale et la stabilité du pays, appelant l’Exécutif à instaurer un dialogue authentique avec les syndicats.

Il a ainsi plaidé pour une approche proactive de la part des responsables politiques afin d’éviter un marasme social qui pourrait avoir des répercussions désastreuses. La nécessité de discussions sincères est d’autant plus pressante dans un contexte marqué par des tensions croissantes et des revendications sociales en réponse à des conditions de vie jugées insoutenables.

En somme, Bouanou a mis en lumière le besoin urgent d’une écoute réelle et d’un engagement renouvelé de la part du gouvernement envers les syndicats, tout en rappelant que le bien-être des citoyens doit être au cœur des priorités politiques.

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