Production de Viandes Blanches et État du Marché National : Analyse du Ministre de l’Agriculture
Le ministre de l’Agriculture, Ahmed El Bouari, a récemment présenté un point sur la production de viande et l’état du marché national lors d’une séance de questions orales à la Chambre des représentants. Son rapport a mis en lumière les efforts du gouvernement pour assurer une disponibilité suffisante des produits alimentaires face à divers défis, notamment la hausse des prix.
Résultats des Contrats-Programmes
El Bouari a souligné que l’exécution des contrats-programmes a permis d’atteindre des objectifs stratégiques pour plusieurs chaînes de production, conduisant à une offre abondante sur les marchés nationaux. Grâce à ces initiatives, la production nationale répond de manière adéquate aux besoins internes, couvrant la totalité des besoins en fruits, légumes, viandes blanches et en œufs. De plus, 98 % des besoins en lait et en produits laitiers sont satisfaits par la production domestique.
Stratégies de Renforcement des Chaînes de Valeur
Dans le cadre de la « Génération Green », une nouvelle approche a été adoptée concernant les contrats-programmes. Cette stratégie vise à renforcer les chaînes de valeur afin de diminuer les effets des changements climatiques et des crises mondiales, tout en poursuivant la souveraineté alimentaire du pays. Une évaluation intermédiaire de ces efforts est prévue à la fin de 2025 et au début de 2026, pour ajuster la feuille de route en fonction des évolutions à venir.
Répondre à la Haussse des Prix
Le ministre a indiqué que la hausse des prix de certains produits, y compris la viande rouge, était en partie due aux conditions climatiques difficiles, notamment la sécheresse, qui a également impacté la pêche. En réponse à cette situation, le gouvernement a mis en place des mesures pour garantir un approvisionnement continu et régulier, tout en travaillant à stabiliser les prix des denrées alimentaires essentielles.
Initiatives de Stabilisation des Prix
El Bouari a précisé que le ministère avait pris des mesures proactives, y compris la suspension des droits d’importation et de la TVA pour l’importation de plusieurs espèces animales. De plus, l’interdiction d’abattage des femelles bovines destinées à la reproduction a été mise en place pour protéger le cheptel national. Des exonérations fiscales ont aussi été instaurées pour encourager l’importation de poussins et la mise en place d’installations de production moderne.
Importations et Marché Local
Concernant les importations, le ministre a rapporté que le pays avait importé environ 167 000 têtes de bovins, 906 000 têtes d’ovins, ainsi que 1 724 tonnes de viande. Les quantités de reproducteurs de poulets et de dindons ont également augmenté de 17 % par rapport à l’année précédente, ce qui reflète les efforts d’approvisionnement pour répondre à la demande croissante.
Analyse des Prix des Produits Alimentaires
Il a également été noté que certains produits, comme les tomates, les pommes de terre et les oignons, ont vu leurs prix baisser par rapport à l’année précédente. Cependant, la viande rouge et blanche a connu une augmentation des prix due à la forte demande, surtout pour la viande blanche, qui a remplacé la viande rouge dans les choix des consommateurs.
Perspectives d’Avenir
Pour faire face à ces défis, le ministère prévoit d’organiser des réunions avec d’autres départements, notamment celui de l’Intérieur et du Commerce et de l’Industrie, afin de discuter des disparités de prix présentes sur les marchés. L’objectif est de trouver des solutions concrètes pour équilibrer les prix entre les différents intervenants du secteur.
Cette présentation des faits par El Bouari reflète un engagement fort du gouvernement pour assurer une sécurité alimentaire durable tout en répondant aux défis économiques et environnementaux.