dimanche, avril 20, 2025

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La menace terroriste, en dehors des échéances à venir


Démantèlement d’un réseau terroriste au Maroc : une menace avortée

Le Bureau Central d’Investigation Judiciaire (BCIJ) a révélé lors d’une conférence de presse tenue le 24 février à Rabat des détails alarmants concernant un groupe de douze individus récemment appréhendés. Ces derniers étaient soupçonnés d’avoir mis en place un plan menaçant pour le Maroc, en lien avec des figures de proue d’organisations terroristes opérant dans la région.

Un plan d’envergure contrecarré

Haboub Cherkaoui, directeur du BCIJ, a mis en lumière que les services de sécurité ont réussi à neutraliser un projet terroriste d’une rare gravité. Ce plan aurait été orchestré par un haut responsable de l’organisation terroriste Daech, Abderrahmane Assahraoui, originaire de Libye. Les enquêteurs ont traqué cette cellule pendant près d’un an, ce qui a conduit à l’arrestation des suspects dans plusieurs villes à travers le pays, dont Laâyoune, Casablanca, Fès, et Tanger.

Les membres de ce groupe, baptisé « Les lions de la Khalifa au Maghreb Al Aqsa », avaient notamment effectué des repérages pour définir des cibles potentielles dans diverses localités marocaines.

Saisies et découvertes inquiétantes

Les perquisitions réalisées dans le cadre de cette opération ont révélé un arsenal impressionnant de matériels en préparation pour des actions violentes. Des engins explosifs prêts à être activés, des substances chimiques utilisées pour la fabrication d’explosifs, ainsi que des armes blanches ont été saisis. Ces découvertes illustrent la sérieux de l’intention d’agir du groupe.

Les enquêtes préliminaires ont également mis en évidence que certains membres de la cellule étaient en possession de coordonnées GPS visant une cache d’armes située dans la province d’Errachidia. Cette cache, bien dissimulée, a nécessité des efforts logistiques considérables pour être localisée. Des équipements spécialisés, tels que des chiens détecteurs d’explosifs et des robots de détection de métaux, avaient été mobilisés pour sécuriser la zone.

Profil des suspects et implications sociales

Concernant les arrestations, Cherkaoui a précisé que les individus interpellés, âgés entre 18 et 40 ans, présentent des profils socio-économiques modestes. La majorité d’entre eux n’ont qu’un niveau d’études secondaire, et peu sont engagés dans des emplois stables. Parmi eux, seuls deux sont mariés et ont des enfants. Cela soulève des questions sur le recrutement et la radicalisation dans des milieux défavorisés.

Liens avec Daech et implications internationales

Les investigations ont également révélé que ce groupe était en contact direct avec le « comité des opérations extérieures » du Daech sahélien. Cette connexion souligne que le projet n’était pas isolé, mais s’inscrit dans une stratégie plus large de cette organisation de consolider une présence au Maroc. Le BCIJ a montré que le groupe avait même reçu des instructions vidéos, indiquant une volonté de passer à l’acte imminente.

Le directeur du BCIJ a alerté sur la gravité de la situation, affirmant que la dangerosité de cette cellule réside non seulement dans les cibles envisagées, mais aussi dans leur implication dans un projet de plus grande envergure pour établir une base au Maroc.

Menaces persistantes au sein de la région

Malgré les échecs passés des groupes affiliés à Al-Qaïda et à Daech d’établir une présence solide dans le royaume, le démantèlement récent de cette cellule confirme que le Maroc reste une cible prioritaire pour les organisations terroristes en provenance de la région sahélienne.

Cherkaoui a insisté sur le fait que les services de sécurité marocains prennent très au sérieux les menaces venant de cette zone, alimentée par des milices séparatistes et des réseaux criminels établis. Cela illustre l’importance d’une vigilance continue pour contrer ces risques.

La nécessité de la coopération locale

Interrogé sur la relation entre ces menaces et les événements internationaux à venir au Maroc, des déclarations ont été faites pour rassurer la population. Les responsables ont précisé que ces groupes n’agissent pas en fonction d’un calendrier précis mais cherchent plutôt à tirer parti de n’importe quelle opportunité pour frapper.

Il a été souligné que le soutien de la population est crucial pour garantir la sécurité nationale. Cette coopération est essentielle pour faciliter le travail des forces de sécurité qui, jour après jour, travaillent sans relâche pour maintenir la sécurité du royaume. La résilience collective et la vigilance sont des éléments clé face aux menaces terroristes persistantes.

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