mercredi, avril 16, 2025

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La notaire contesté rejette les accusations durant le procès


Une audience troublante au procès du « Escobar du Sahara »

Au cœur de l’affaire du trafiquant de drogue international surnommé « Escobar du Sahara », une notaire de renom, employée par la société d’Abdenbi Bioui, ancien président de la région de l’Oriental, s’est présentée devant la justice pour répondre aux accusations pesant sur elle. Durant cette audience, elle a catégoriquement tenté de réfuter les allégations qui l’accusent notamment de falsification de documents officiels.

Une mémoire défaillante

Au cours de son interrogation, la notaire, identifiée sous le nom de « Salima B. », a fait part de ses difficultés à se souvenir de nombreux événements, en partie en raison de sa maladie. Face au juge présidant la chambre d’appel à la Cour d’appel de Casablanca, elle a insisté sur son incapacité à se remémorer certains détails importants liés à l’affaire. Cela s’est particulièrement illustré lorsqu’elle a été questionnée sur les contrats signés dans un hôtel de renom à Casablanca entre Bioui et le trafiquant.

Sa défense apparaissait confuse, oscillant entre affirmations contradictoires. Elle a tout d’abord soutenu qu’Escobar du Sahara avait signé les contrats, avant de restreindre le rôle de Bioui à celui d’un simple observateur lors de leur signature. À d’autres moments, elle avouait ne pas avoir accordé une attention suffisante à ces détails, ce qui a soulevé des doutes sur sa crédibilité.

Des transactions douteuses

Concernant les transactions impliquées, Salima B. a déclaré que le prétendu trafiquant n’avait pas acquitté l’intégralité des montants dus pour les onze contrats en question, se limitant à l’achat de cinq appartements. Cette déclaration a ajouté une touche de complexité à sa défense, notamment sur les motivations qui l’avaient poussée à s’engager dans cette affaire controversée.

Lorsque le procureur adjoint lui a demandé pourquoi elle n’avait pas avisé les autorités compétentes de son voyage d’Oujda à Casablanca, elle a reconnu son manquement, mais a tenté de le minimiser en affirmant qu’elle n’avait causé de préjudice à personne. Salima B. a précisé que c’était sa première faute professionnelle, ajoutant que son geste était en fait motivé par une prise de conscience de l’illégalité des contrats qu’elle jugeait intrinsèquement nuls.

Le déni d’autres impliqués

En parallèle, un autre accusé, présenté comme un membre d’un réseau de trafic opérant sous les ordres de Bioui, a vigoureusement nié les accusations le concernant. Selon ses propres déclarations, il n’aurait aucun lien avec l’affaire et refusait de reconnaître Escobar du Sahara. De surcroît, il a affirmé ne pas connaître Abdenbi Bioui, ancien membre influent du Parti de l’Authenticité et de la Modernité, insistant sur le fait qu’il n’avait jamais été impliqué dans un quelconque trafic de drogue, malgré les affirmations contraires d’Escobar lors des interrogatoires.

Ces déclarations confuses et les différentes contradictions au sein des témoignages interrogent sur la fiabilité de chaque accusé et soulèvent des doutes sur l’issue de ce procès aux enjeux considérables. Les éléments de l’affaire continuent d’évoluer alors que la justice poursuit son enquête et que les preuves sont soigneusement examinées.

Les implications de l’affaire

L’affaire du « Escobar du Sahara » met en lumière non seulement les dynamiques complexes du trafic de drogue, mais également le rôle des professionnels du droit, comme les notaires, et leur responsabilité dans des opérations potentiellement illégales. La réaction de la notaire, oscillant entre déni et justification, soulève des questions essentielles sur la diligence requise dans l’exercice de ses fonctions et les conséquences que peuvent avoir de telles erreurs sur l’ensemble du système judiciaire.

Le procès se poursuit, chacun espérant que la vérité émerge au grand jour et que justice soit rendue. Les retombées de cette affaire ne manqueront pas d’influencer l’image publique des personnalités impliquées et la crédibilité des institutions qui régulent ce secteur délicat.

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