jeudi, mai 8, 2025

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La politique migratoire du Maroc : humanisme, inclusion et innovation


Gestion humanisée des frontières au Maroc : Une approche innovante

Le 30 janvier, un événement marquant s’est tenu à Rabat, organisé par l’Observatoire national de la migration. Cette table ronde a porté sur le thème de la « Gestion humanisée des frontières : de la gestion des vulnérabilités à l’impulsion des opportunités ». Lors de cette rencontre, Khalid Zerouali, Wali et Directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l’Intérieur, a souligné la capacité du Maroc à instaurer une gestion des frontières centrée sur la dignité du migrant.

Dans son discours d’ouverture, Zerouali a précisé que, conformément à la vision exceptionnelle du Roi, le Maroc adopte une approche novatrice et globale pour traiter les questions migratoires. Il a expliqué que l’objectif principal est « d’accompagner les différentes étapes du parcours du migrant, du premier contact et de l’identification des vulnérabilités au référencement approprié et à l’intégration ». Cette philosophie vise à soutenir les migrants tout au long de leur parcours, en leur permettant de développer leurs potentiels pour enrichir la société marocaine.

Une politique d’inclusion et d’ouverture

Khalid Zerouali a également fait référence à l’initiative royale visant à améliorer l’accès des pays du Sahel à l’Océan Atlantique, une démarche qui témoigne de l’engagement du Maroc en faveur de l’inclusivité. Il a insisté sur le fait que cette volonté d’ouverture est le fondement de la gouvernance migratoire au Maroc, qui prône une approche humaniste auprès de ses partenaires internationaux.

Pour soutenir cette vision, Laura Palatini, cheffe de mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Maroc, a également pris la parole. Elle a parlé de la complexité croissante des flux migratoires et a rendu hommage aux efforts du Maroc, sous la conduite du Roi Mohammed VI, pour établir une politique migratoire « inclusive et innovante ». Selon elle, cette gestion des frontières, axée sur l’humanisme, est essentielle dans un monde interconnecté et demande une coopération régionale et internationale robuste.

Palatini a évoqué le Processus de Rabat, un dialogue euro-africain sur la migration et le développement qui a permis de poser les bases d’une approche humanisée des frontières. Ce cadre, qu’elle a qualifié d’exemplaire, souligne l’importance d’une collaboration étroite pour relever les défis liés à la migration.

Engagement en faveur des droits humains

François Reybet-Degat, représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) au Maroc, a souligné l’importance de la Vision royales pour la gestion des frontières. Il a mentionné que ce choix a été défini de manière claire dans la Stratégie nationale d’immigration et d’asile (SNIA), lancée en 2013, qui s’articule autour du respect des droits humains et d’une approche profondément humaniste.

Le représentant de l’UNHCR a insisté sur le fait qu’il est essentiel de conserver à l’esprit cet engagement envers une gestion humanisée. Selon lui, la SNIA représente un potentiel considérable tant sur le plan nord-sud que pour les relations au sein du continent africain, dans le contexte de mouvements migratoires de plus en plus complexes qui touchent toute la région.

La SNIA s’organise autour de plusieurs objectifs clés, incluant la facilitation de l’intégration des migrants, l’amélioration du cadre réglementaire, l’établissement d’une institution adéquate ainsi que la gestion efficace des flux migratoires. Cette approche vise à appréhender de manière globale le phénomène migratoire, en s’assurant que les besoins fondamentaux des migrants sont respectés.

Une rencontre riche d’échanges

La table ronde a réuni de nombreux experts et responsables d’organismes traitant des enjeux de la migration et des frontières, ainsi que des représentants d’organisations internationales. Les discussions ont permis d’aborder des thèmes variés, notamment le modèle marocain de gestion humanisée des frontières, la protection des victimes de la traite d’êtres humains, le rôle crucial de la société civile, ainsi que l’application de l’intelligence artificielle dans ce domaine.

Cette rencontre a témoigné de la volonté du Maroc de demeurer à l’avant-garde d’une gestion des frontières humanisée, promouvant une approche qui valorise la dignité et les droits de tous les individus, tout en restant efficiente face à des défis migratoires croissants.

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