mercredi, avril 16, 2025

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La Samir : Tension croissante à l’aube du 1er mai


La Samir : Un appel à la mobilisation des travailleurs

Une assemblée générale décisive

Les membres de la confédération démocratique du travail (CDT) de la raffinerie Samir, réunis à Mohammedia, ont exprimé leur volonté de relancer les activités de raffinage tout en préservant les droits des employés. Cette réunion a mis en lumière la responsabilité du gouvernement dans la crise actuelle, qu’ils jugent préoccupante.

Les enjeux de la situation actuelle

Les discussions lors de cette assemblée ont abordé plusieurs problèmes cruciaux : l’interruption de l’activité de raffinage, la dégradation des installations, ainsi que la perte de compétences au sein de l’unique raffinerie du pays. Le syndicat a critiqué ce qu’il appelle une « politique d’abandon », appelant le gouvernement à agir pour arrêter ce qu’ils qualifient de « sabotage économique et social d’un outil essentiel à la souveraineté énergétique nationale ».

Accusations et appels à la responsabilité

La CDT a exprimé son exaspération envers le gouvernement, décrivant son attitude comme « négative et destructrice ». Les responsables syndicaux craignent que cette inaction ne mène à la vente totale des actifs de la Samir, que ce soit à des intérêts étrangers ou à d’autres entités étatiques, dans un cadre qui pourrait compromettre l’avenir des employés. Ils demandent un « sursaut politique » pour sortir de cette impasse et garantir la pérennité de la raffinerie.

Les revendications des salariés

Sur le plan social, les syndicalistes mettent en avant la non-respect des droits des employés depuis la liquidation judiciaire en 2016. Bien que les contrats de travail subsistent, les ouvriers subissent de fortes préjudices, tels que des salaires réduits et l’absence de contributions à leurs retraites. Ils réclament la régularisation de ces cotisations ainsi que le respect des engagements pris lors des négociations sociales.

Un climat social difficile

Le climat au sein de la raffinerie s’envenime, exacerbé par la hausse continue du coût de la vie, le gel des salaires pendant neuf ans et l’incertitude qui plane sur l’avenir des quelque 800 salariés. La CDT pointe également les violations répétées des conventions collectives et des accords convenus entre les employés et la direction.

Feuille de route pour la mobilisation

Dans le but de galvaniser les membres, l’assemblée générale a officialisé la nouvelle direction syndicale de la CDT au sein de Samir. Les participants ont également appelés tous les travailleurs, anciens et supporters, à se mobiliser davantage. Des initiatives comme une forte participation à la marche nationale du 1er mai ont été planifiées, suivies d’un sit-in devant le tribunal de commerce de Casablanca à la fin de mai et en juin.

Des actions programmées pour relancer le dialogue

Ces actions s’inscrivent dans une stratégie visant à remettre la Samir au centre des préoccupations gouvernementales et à prévenir ce qu’ils qualifient de « mort programmée » de la raffinerie. La prise de conscience et l’engagement des travailleurs sont essentiels pour faire entendre leurs voix et plaider pour une solution durable à la crise qui affecte cette industrie stratégique.

Un avenir incertain, mais une volonté de lutter

Malgré la crise actuelle, les syndicats demeurent déterminés à faire valoir les droits des employés et à travailler pour la relance de l’activité de la Samir. Leur lutte reflète non seulement une défense des intérêts des travailleurs, mais aussi une nécessité pour la souveraineté énergétique du pays. Les prochaines semaines seront décisives pour l’avenir de cette raffinerie et de ses employés.

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