samedi, avril 19, 2025

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La vice-présidente de BYD annonce un « essor » des ventes en Europe d’ici 2025


BYD vise une forte croissance en Europe

Le constructeur automobile chinois BYD ambitionne de multiplier significativement ses ventes en Europe d’ici 2025. Selon Stella Li, vice-présidente de la marque, une transformation de son image de marque et l’introduction d’une voiture électrique d’entrée de gamme devraient catalyser cette croissance. « Nos immatriculations vont connaître une forte hausse à partir de mars ou avril », a-t-elle déclaré.

Stratégies de communication et d’expansion

Pour atteindre ses objectifs, BYD a mis en place des campagnes de communication ambitieuses, sponsorisant notamment l’Euro de football 2024. Parallèlement, le constructeur ouvre un nombre croissant de concessions à travers le Vieux Continent, tout en optimisant son service après-vente, essentiel pour rivaliser avec les marques établies.

Le lancement d’une nouvelle gamme de modèles est également à l’ordre du jour. Parmi eux, une voiture électrique économique, nommée « Seagull » en Chine, devrait faire son apparition en Europe au milieu de 2025. Cette entrée sur le marché cible des véhicules comme la Renault 5, la Citroën C3, et le futur modèle électrique de Volkswagen. Bien que son prix soit encore inconnu, cette initiative vise à renforcer sa présence dans le segment des voitures accessibles.

Image de marque et ambition premium

Bien que BYD souhaite augmenter sa part de marché, la marque s’efforce de ne pas être perçue comme un fabricant de véhicules à bas coûts. Stella Li précise que l’objectif est de se positionner comme un acteur clé des technologies propres. Le showroom de BYD sur les Champs-Élysées met en avant des modèles de berlines puissantes et des SUVs, reflétant cette aspiration à la premiumisation.

Le constructeur chinois prévoit de lancer une nouvelle marque sur le marché européen en avril, Denza, spécialement conçue pour le segment haut de gamme. En parallèle, un nouveau système de recharge qui permettrait de récupérer jusqu’à 470 kilomètres d’autonomie après seulement cinq minutes de branchement a été récemment présenté en Chine. Ce système surpasse de loin la vitesse de recharge des véhicules électriques concurrents, notamment ceux de Tesla.

Développement de l’infrastructure et objectifs de vente

Cette innovation technologique place BYD dans une position favorable face à son principal concurrent, Tesla. Les bornes de recharge seront déployées dans les concessions de BYD en Chine tout au long de cette année, avec un éventuel passage en Europe dans les années à venir. Au début de 2025, BYD a déjà doublé ses exportations, avec plus de 130 000 véhicules vendus hors de Chine, représentant une croissance de 124 % par rapport à l’année précédente.

À l’origine, BYD, fondée en 1995, s’est spécialisée dans la conception et la fabrication de batteries, avant de devenir le sixième constructeur automobile mondial en 2024, avec 4,2 millions de véhicules vendus, dont 10 % à l’international. Le groupe continue également d’approvisionner de nombreux constructeurs en batteries, tout en investissant dans sa propre flotte navale pour faciliter l’exportation de ses voitures.

Surtaxe et défis réglementaires en Europe

Cependant, l’accès au marché européen n’est pas sans obstacles. Les véhicules électriques chinois doivent faire face à une surtaxe de 17 % mise en place par la Commission européenne afin de compenser les subventions que reçoit l’industrie automobile en Chine. Malgré cette contrainte, Stella Li affirme que la stratégie de BYD en Europe ne changera pas. « Nous restons concentrés sur nos objectifs à long terme », insiste-t-elle.

La marque prévoit également de commencer la production de voitures électriques fin 2025 dans sa première usine européenne, qui sera établie en Hongrie. Cela suscite l’attention des médias, la Commission européenne s’interrogeant sur d’éventuelles subventions accordées à cette usine. Malgré cela, Stella Li a déclaré que l’entreprise n’est pas au courant d’une telle enquête et qu’elle « fera preuve de transparence » dans ses opérations.

De plus, une deuxième usine est projetée en Turquie, et la possibilité d’une troisième usine en Europe est envisagée à long terme, dépendant de la demande du marché. La France pourrait faire partie des options pour cette nouvelle installation, surtout si elle est perçue comme compétitive, considérant son soutien à l’instauration de droits de douane européens.

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