samedi, avril 19, 2025

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Lachgar appelle à une réforme en profondeur et urgente


Réflexions sur la situation actuelle des médias au Maroc

Driss Lachgar, le premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), a récemment partagé ses préoccupations concernant l’état de la presse et des médias au Maroc. Au cours d’une réunion avec des journalistes, il a souligné que cette profession est confrontée à des défis majeurs, qui nécessitent une réforme en profondeur. « Je ne suis pas satisfait de la situation actuelle de la presse dans notre pays. Il est impératif de travailler à l’amélioration des lois qui encadrent cette profession pour qu’elles répondent aux besoins modernes et d’organisation », a-t-il déclaré.

Lors de cet échange, il a également fait référence à d’autres professions au Maroc, telles que celles des avocats et des notaires, qui, bien qu’ayant rencontré des problèmes similaires, ont été traitées de manière sérieuse par les autorités. Lachgar a mis l’accent sur la nécessité d’une intervention des pouvoirs publics pour résoudre des problèmes graves touchant les droits des citoyens concernant les dépôts et autres questions juridiques. Pour lui, une société cherchant des solutions à ses crises ne devrait pas avoir de difficultés à s’attaquer aux problèmes de la presse.

Des efforts nécessaires pour revitaliser la presse

Le secrétaire général de l’USFP a également exprimé un espoir ferme quant à la capacité du Maroc à traverser cette phase difficile et à bâtir des médias nationaux solides et durables. Il a rappelé l’importance d’une presse saine, capable de jouer un rôle constructif dans la société. Ces dernières années, des efforts ont été entrepris pour revitaliser le secteur, mais des divergences d’opinions et des pratiques divergentes continuent de fragiliser cette profession cruciale.

Nouveaux défis législatifs pour la presse

En avril 2023, le gouvernement marocain a lancé un projet de loi, le n° 15.23, qui vise à constituer un comité temporaire chargé de superviser les affaires de la presse et de l’édition dans le pays. Cette initiative est survenue à la suite de la fin du mandat prolongé du Conseil national de la presse. Ce projet a toutefois suscité une forte opposition de la part d’associations professionnelles de journalistes, telles que la Fédération marocaine des éditeurs de journaux et l’Union nationale des journalistes. Des partis politiques, dont le Parti de la justice et du développement (PJD) et le Parti du progrès et du socialisme (PPS), ont également dénoncé ce projet en le qualifiant d’anticonstitutionnel.

Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaïd, a justifié cette démarche en soulignant l’incapacité à organiser des élections pour le Conseil national de la presse, même après une extension exceptionnelle de son mandat. Il a précisé que ce comité temporaire serait en place pour une durée de deux ans, renouvelable si aucun nouveau conseil n’est élu d’ici là, et qu’il inclurait des membres du conseil sortant ainsi que des représentants nommés par le chef du gouvernement.

Controverses autour de la gouvernance des médias

Même avec ces clarifications, la résistance des organisations professionnelles se fait encore sentir. Elles perçoivent cette initiative comme une ingérence dans la gestion du secteur et craignent qu’elle n’entrave l’indépendance des médias. Ces groupes qualifient le projet d’« exceptionnel » et estiment qu’il constitue une menace pour les avancées démocratiques dans le domaine de la presse, portant atteinte à la réputation du pays en matière de liberté de la presse.

À l’opposé, les partis de la majorité soutiennent le projet, arguant que l’intervention du gouvernement est nécessaire pour pallier les lacunes juridiques au sein du secteur. Ils soulignent que les administrations précédentes n’ont pas réussi à établir un cadre réglementaire clair pour ce domaine vital.

Perspectives d’avenir pour la presse marocaine

La discussion autour des réformes nécessaires pour le secteur de la presse met en lumière des enjeux cruciaux qui touchent à la liberté d’expression et à la démocratie au Maroc. Les prochaines étapes détermineront si le pays réussira à établir une presse indépendante et responsable, essentielle pour informer le public et défendre les droits des citoyens. Les médias marocains doivent s’efforcer de s’adapter aux exigences du temps moderne tout en maintenant leur rôle de gardiens de la démocratie.

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