mercredi, avril 16, 2025

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L’ADFM appelle à l’activation de l’Instance pour la Parité


Le combat pour les droits des femmes au Maroc : une instance toujours inactive

La question des droits des femmes au Maroc reste source de préoccupations vives, malgré les diverses initiatives du gouvernement. L’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) exprime son indignation face à ce qu’elle perçoit comme une inaction persistante de l’Instance pour la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination. Cette dynamique est qualifiée par l’ADFM d’ »injustifiée », ayant des répercussions significatives sur l’affirmation des droits fondamentaux des femmes.

Une promesse constitutionnelle non réalisée

Dans un récent communiqué, l’ADFM déclare que l’absence d’activité de cette instance constitue une viole des engagements stipulés dans l’article 19 de la Constitution marocaine, qui établit un mécanisme devant promouvoir l’égalité des sexes et protéger les droits des femmes. Cette instance est également mentionnée à l’article 164 parmi les autorités chargées de veiller sur les droits humains. Le retard cumulé dans sa mise en œuvre est perçu comme une négligence grave de la part de l’État.

L’association souligne que le manque d’une telle instance n’est pas qu’un vide institutionnel, mais qu’il a des effets tangibles sur la trajectoire démocratique du pays. L’ADFM insiste sur le fait que cette inertie affaiblit la protection des droits des femmes, surtout des plus vulnérables, et entrave les efforts collectifs menés pour lutter contre les inégalités.

Un constat d’inégalité face aux priorités gouvernementales

Alors que d’autres secteurs ont vu la création d’instances consultatives, l’ADFM déplore une disparité dans la prise en charge des priorités inscrites dans la Constitution. Cette situation soulève des interrogations sur les raisons qui retardent l’activation de l’Instance pour la parité. Les conséquences sont d’autant plus inquiétantes que, au regard des enjeux stratégiques de justice sociale et d’égalité, cette négligence soulève des doutes sur la volonté politique réelle de combattre les discriminations.

Le silence prolongé autour de cette instance est également considéré comme un signal préoccupant. L’association met en exergue un recul possible par rapport aux engagements pris par le Maroc sur le plan international, notamment vis-à-vis de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), un traité que le Royaume a pourtant ratifié.

L’appel à l’action pour un changement nécessaire

Devant ce constat alarmant, l’ADFM appelle le gouvernement à des actions concrètes et urgentes pour honorer cette promesse inscrite dans la Constitution. Elle demande à l’exécutif d’engager un large débat public concernant les prérogatives, la composition et le fonctionnement de l’instance, afin d’en garantir l’indépendance et l’efficacité. Cette instance devrait avoir un rôle clé dans la structure institutionnelle du pays, permettant de soutenir un effort cohérent en matière d’égalité.

Cet appel s’inscrit également dans le cadre plus large de la régionalisation avancée, qui nécessite une approche inclusive au sein des politiques publiques. L’objectif est d’assurer une gouvernance qui favorise l’égalité des chances, l’équité territoriale et, par-dessus tout, le respect des droits humains.

Des préoccupations pour l’avenir

Les propos de l’ADFM portent une inquiétude qui va au-delà du cadre national. En l’absence de véritables actions en faveur des droits des femmes, le Maroc pourrait risquer de perdre des acquis conseillés par les instances internationales de protection des droits humains. Les femmes marocaines, en tant que pilier de la société, méritent que leurs droits soient reconnus et protégés de façon systématique et structurelle.

Le chemin vers l’égalité entre les sexes, bien que parsemé d’obstacles, nécessite un engagement tangible et durable. La mobilisation des diverses parties prenantes, y compris le gouvernement et les acteurs de la société civile, est essentielle pour créer un environnement où les droits de toutes les femmes sont respectés et valorisés.

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