Saisie de Perroquets Protégés à Chefchaouen
Les autorités de l’Agence Nationale des Eaux et Forêts ont récemment mené une opération à Chefchaouen, où elles ont intercepté cinq perroquets appartenant à des espèces protégées. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en application de la législation en vigueur, notamment la loi 29.05 qui vise à préserver la faune et la flore sauvages ainsi qu’à réguler leur commerce.
Contexte de l’Intervention
La saisie des perroquets, réalisée dans la célèbre place Outa El Hammam, a été justifiée par le fait que le propriétaire ne possédait pas l’autorisation requise pour détenir ces oiseaux. Cette absence de permis constitue une violation directe des articles 5 et 6 de la loi 29.05. En conséquence, un procès-verbal d’infraction a été dressé à l’encontre de l’individu concerné, comme l’ont précisé les responsables de l’Agence.
Procédure de Règlement
Afin de trouver une solution amiable à cette situation, l’Agence a décidé, conformément à l’article 59 de la loi, d’accepter la demande de transaction formulée par le propriétaire des perroquets. Ce dernier a réglé une amende forfaitaire, ce qui a permis d’éteindre les poursuites judiciaires qui pesaient sur lui.
Obtention d’un Permis de Détention
Selon l’article 73 de la même loi, après analyse de la situation et présentation des preuves attestant que le propriétaire détenait ces perroquets avant l’entrée en vigueur de la législation, l’Agence a décidé de lui délivrer un permis de détention. Cette décision a également pris en compte le potentiel touristique des oiseaux à Chefchaouen. Avant la délivrance du permis, les perroquets ont été marqués grâce à des puces électroniques, en respectant les normes établies.
Conditions Associées au Permis
Ce permis n’est pas sans condition. Il impose plusieurs exigences destinées à garantir la protection des oiseaux. Parmi celles-ci, il est stipulé que les perroquets doivent être exposés uniquement dans la région de Chefchaouen. De plus, ils doivent être hébergés dans des installations qui garantissent leur bien-être, avec un suivi médical effectué régulièrement par un vétérinaire qualifié. Toute reproduction, vente ou cession des oiseaux à des tiers est formellement interdite, renforçant ainsi la nécessité d’assurer leur sécurité.
Engagement de l’Agence contre les Activités Illégales
L’Agence Nationale des Eaux et Forêts réaffirme son obligation de lutter contre les activités illégales qui menacent la survie des espèces sauvages. En collaboration avec divers organismes de contrôle, elle continue de promouvoir une approche qui combine sensibilisation et répression. L’objectif est de renforcer la culture de préservation de la biodiversité au sein de la société marocaine.
Sensibilisation et Éducation
Il est essentiel de souligner que la protection des espèces menacées ne dépend pas uniquement des mesures législatives, mais également de l’éducation et de la sensibilisation du public. L’ANEF met en œuvre des campagnes d’information pour sensibiliser les citoyens à l’importance de la biodiversité et de la conservation des espèces, ainsi qu’aux conséquences de la pollution et de la surexploitation des ressources naturelles.
Impact Touristique et Environnemental
En ce qui concerne le tourisme, la présence de perroquets et d’autres espèces sauvages peut jouer un rôle significatif dans l’attractivité de Chefchaouen. Une gestion responsable et respectueuse des ressources naturelles peut, en effet, améliorer l’expérience des visiteurs tout en garantissant la pérennité des espèces locales. À cette fin, l’agence cherche à établir des partenariats avec les acteurs du secteur touristique afin d’assurer une coexistence harmonieuse entre développement économique et préservation de l’environnement.
L’Agence Nationale des Eaux et Forêts se positionne ainsi comme un acteur clé pour la sauvegarde de la biodiversité, en veillant à ce que les règles de protection des espèces soient respectées et appliquées de manière rigoureuse.