Avancement du projet routier stratégique entre le Maroc et la Mauritanie
Un projet ambitieux qui vise à relier Es-Smara, une ville du sud du Maroc, à la Mauritanie est sur le point d’être achevé, avec un taux de réalisation s’élevant à 95 %. Ce nouvel axe routier, faisant partie intégrante de l’Initiative Atlantique lancée par le Roi Mohammed VI, vise à améliorer le désenclavement des pays du Sahel tout en favorisant les échanges commerciaux et la circulation des personnes entre le Maroc et la Mauritanie.
Une infrastructure clé pour les échanges régionaux
Ce nouvel itinéraire améliorera significativement les déplacements entre le Maroc et la Mauritanie, en proposant un accès direct et sécurisé pour les transporteurs africains. La route, qui traverse les communes d’Amgala et de Tifariti, mesure environ 93 kilomètres et est subdivisée en quatre tronçons. Le projet a nécessité un investissement de près de 49,72 millions de dirhams, traduisant l’engagement du gouvernement marocain à promouvoir des infrastructures efficaces dans cette région.
Statut des travaux et impact économique
D’après Samih Azzamari, le directeur régional de l’Équipement, du Transport et de la Logistique à Es-Smara, les travaux touchent à leur fin avec plus de 95 % des tâches complétées. Les trois premiers tronçons ont été terminés entre 2017 et 2023, tandis que le dernier tronçon, d’une longueur de 53 kilomètres, est en cours d’achèvement avec un budget de 28,23 millions de dirhams.
En plus de la route elle-même, des aménagements supplémentaires sont prévus, incluant une station routière de 3600 m², financée à hauteur de 900 000 dirhams, pour accueillir les voyageurs. De plus, une ligne de taxi est envisagée pour faciliter le trajet entre Es-Smara et Amgala, offrant ainsi de nouvelles perspectives de mobilité pour les résidents et visiteurs.
Rétablissement de la connectivité frontalière
Ce projet routier vise également à renforcer les liens avec la Mauritanie, en particulier à Bir Moghreïn, en intégrant un nouveau point de passage frontalier qui viendra compléter celui existant d’El Guerguerat. L’objectif est d’assurer un flux natif et sécurisé pour les échanges entre les deux nations, favorisant ainsi le commerce et la coopération bilatérale.
Fatima Saida, présidente de la commune d’Amgala, a exprimé sa satisfaction quant aux bénéfices que cette infrastructure apportera à la région. En effet, elle devrait non seulement dynamiser le développement économique et social, mais également attirer des investissements touristiques. La création d’emplois locaux et la stabilité démographique sont également des enjeux cruciaux qui devraient être adressés grâce à ce projet.
Une vision royale pour l’intégration régionale
Ce projet routier s’inscrit dans le cadre plus large de l’Initiative Atlantique, qui a été évoquée par le Roi Mohammed VI lors de son discours marquant le 48è anniversaire de la Marche Verte. Ce programme a pour but de renforcer l’intégration régionale et de garantir un accès des pays du Sahel à l’océan Atlantique. Le Roi a souligné que les défis auxquels font face ces États ne peuvent être résolus uniquement par des approches sécuritaires, mais nécessitent une coopération basée sur le développement et l’entraide.
Le Maroc, en tant que leader dans cette démarche, met en avant une réflexion stratégique qui vise à améliorer les infrastructures routières et portuaires pour les pays enclavés du Sahel. Cette initiative témoigne d’un engagement fort du Royaume envers ses voisins africains et s’inscrit dans une dynamique plus large d’intégration et de coopération sur le continent.
Un avenir prometteur pour la coopération africaine
En se positionnant comme un acteur clé dans l’amélioration des relations inter-africaines, le Maroc démontre une vision claire pour l’avenir du continent. La facilitation des échanges et des transports est fondamental pour assurer le développement et la stabilité dans la région. En investissant dans des projets d’envergure tels que ce nouveau tronçon routier, le Maroc s’engage résolument pour une coopération renforcée et un avenir prospère pour l’Afrique.
