La Loi sur la Grève au Maroc : Un Avancement Solennel Salué par l’OIT
Le Directeur général de l’Organisation internationale du Travail, Gilbert F. Houngbo, a exprimé sa satisfaction quant à l’adoption récente de la loi régissant le droit de grève au Maroc, qui a également été approuvée par la Cour constitutionnelle. Au cours de son passage à Genève, il a qualifié cet aboutissement de « très bonne nouvelle » pour le pays, mettant en lumière l’importance du social dans le cadre de la stratégie de développement socio-économique et politique du Maroc.
Un Dialogue Social Constructif
Lors d’un entretien avec Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Houngbo a loué le dialogue social qui a entouré le processus d’élaboration de cette loi. Selon lui, un dialogue ouvert est l’une des meilleures manières de garantir la durabilité des initiatives menées par le pays. Il a souligné que l’adoption de cette législation s’inscrit dans la droite lignée d’un engagement continu envers le social, une observation qu’il a pu faire lors de sa récente visite au Maroc.
Accompagnement et Projets Futurs
Le DG de l’OIT a également évoqué sa coopération avec le Maroc pour accompagner sa mise en œuvre, y compris les différentes composantes de la nouvelle loi. En outre, il a remercié le gouvernement marocain pour avoir accepté d’organiser un sommet sur la lutte contre le travail des enfants en 2026, un événement d’une grande importance pour l’instance internationale.
Il a également mis en avant les liens étroits unissant le Maroc à l’OIT, en précisant que le pays joue un rôle actif, notamment au sein du continent africain et dans les débats sur la gouvernance. « Beaucoup de sujets nous réunissent, et notre relation est excellente », a-t-il ajouté.
Un Pas Décisif pour le Maroc
Pour sa part, Younes Sekkouri a déclaré que l’adoption de la loi sur la grève marque une avancée significative dans la régulation des relations entre la main-d’œuvre et les employeurs, tout en intégrant la notion de service minimum. Cette loi, attendue pendant plus de six décennies, positionne désormais le Maroc parmi les pays qui réussissent à concilier intérêts sociaux et économiques.
Le ministre a également partagé des informations sur la feuille de route pour l’emploi, développée en collaboration avec des experts de l’OIT. Ce plan, intégré dans la loi de finances de 2025, vise particulièrement à soutenir les jeunes sans emploi, études ou formation, une catégorie qui inclut environ un million de personnes. Ce projet se concentre sur les petites et très petites entreprises, devant jouer un rôle essentiel dans l’insertion de ces jeunes dans le marché du travail.
Coopération dans la Lutte Contre le Travail des Enfants
Les discussions entre Sekkouri et Houngbo ont également abordé la coopération existante entre le Maroc et l’OIT, notamment concernant la lutte contre le travail des enfants. Le ministre a souligné que le Maroc a fait des progrès significatifs sur ce dossier, mettant en avant les résultats positifs obtenus grâce aux directives royales.
Une Reconnaissance Internationale
Selon le ministre, les témoignages des responsables d’organisations internationales attestent du statut pionnier du Maroc à l’échelle mondiale. Le pays est reconnu pour son engagement envers la promotion des droits sociaux et du travail, soulignant son rôle prépondérant dans les affaires internationales.
Cette rencontre a également eu lieu en présence d’Omar Zniber, ambassadeur et représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU à Genève, ainsi que de Nour Elamarti, Directrice de la coopération internationale au ministère de l’Inclusion économique. Cet échange souligne l’importance des relations entre le Maroc et l’OIT et le soutien continu du royaume à la promotion des droits des travailleurs et à la régulation des normes du travail.