
Les répercussions du budget sur le sport
Le Sénat a récemment terminé son examen du volet des dépenses du projet de loi de finances pour 2025, un moment crucial pour les acteurs du pays, en particulier dans le domaine sportif. Alors que le vote final du budget est prévu, le gouvernement dirigé par François Bayrou ne s’est pas opposé à certaines décisions adoptées, même si celles-ci allaient à l’encontre de son avis. Contrairement aux actions précédentes du gouvernement de Michel Barnier, il n’y a pas eu de demande de nouvelle délibération sur ces sujets.
Les ajustements de budget
Concernant le secteur du sport, l’exécutif a accepté sans contestation le rejet par le Sénat de 34,3 millions d’euros d’économies, ajoutées à une coupe très significative de 273 millions sur les crédits du budget initial. De plus, le transfert d’une somme de 80 millions d’euros, initialement destinée au service national universel et supprimé par le Sénat, a été orienté vers la mission sport.
Lors d’une déclaration mercredi, Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, a estimé qu’il était nécessaire de revenir à un niveau de dépenses plus « raisonnable » pour le sport, après une période exceptionnellement élevée en 2024, en raison des Jeux Olympiques de Paris. Malgré cela, Emmanuel Macron a soutenu qu’il était nécessaire d’augmenter le financement pour soutenir les athlètes et leur héritage.
Mobilisation des athlètes et soutien gouvernemental
Ce soutien présidentiel a fait écho aux préoccupations de 425 athlètes qui ont récemment exprimé leurs inquiétudes dans une tribune. Par ailleurs, environ 2 030 sportifs ont également lancé un appel public dans les médias, insistant sur le fait que le sport ne devrait pas être considéré comme une faiblesse budgétaire.
Réunion de la commission mixte paritaire
La prochaine étape décisive pour discuter du financement alloué au secteur sportif est planifiée pour le 30 janvier, lorsque se réunira la commission mixte paritaire, composée de députés et de sénateurs. Le porte-parole du gouvernement a insisté sur le fait que le Sénat avait fait un travail substantiel et que cette commission trancherait les différents enjeux soulevés.
Marie Barsacq, la ministre des Sports, espère que la commission pourra aboutir à un « équilibre » satisfaisant pour toutes les parties prenantes lors de cette réunion cruciale. Toutefois, la ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin, a mis en garde contre des économies trop drastiques, sans préciser quelles missions seraient touchées.
Discussion sur le financement par les paris sportifs
Un autre sujet débattu lors des discussions budgétaires concerne le recours aux taxes sur les paris sportifs pour soutenir le financement du sport en France. Les sénateurs ont voté en faveur d’un amendement visant à augmenter ces ressources, les portant de 100,4 millions à 213,8 millions d’euros, qui seraient affectées à l’Agence nationale du sport, l’entité chargée de coordonner la politique sportive de l’Etat.
Cette décision a été prise malgré l’opposition du gouvernement, mais ce dernier n’a pas annulé cette disposition. Marie Barsacq a déclaré que son objectif principal est d’appuyer cet amendement lors de la commission mixte. Les députés ont également voté pour un renforcement des ressources tirées des paris sportifs, bien qu’ils se soient limités à un ajout de 46 millions d’euros.