Le Maroc recule dans la perception de la corruption en 2024
Le 11 février 2025, l’Organisation Internationale Transparency a rendu public son rapport sur la perception de la corruption, révélant des chiffres préoccupants pour le Maroc. Dans ce classement mondial, le pays a chuté de deux places, se positionnant désormais au 99e rang sur 180 nations.
Une chute alarmante du score
Le rapport souligne que le Maroc a reçu un score de 37 sur 100, soit une diminution d’un point par rapport à l’année précédente. Ce système de notation, qui va de 0 à 100, signifie qu’un score plus proche de zéro correspond à une corruption accrue, tandis qu’un score de 100 indique l’absence totale de corruption. Le Maroc, avec son résultat actuel, démontre une nette tendance à la baisse, initiée en 2018, lorsque le pays avait enregistré son meilleur score à 43/100.
Cette régression s’est traduite par une perte significative en termes de classement, le Maroc ayant chuté de 26 places en six ans. De 73e en 2018, le pays a vu sa position se détériorer et atteindre la 99e place en 2024.
Les leaders arabes en matière de transparence
À l’échelle régionale, les résultats varient considérablement. Les Émirats Arabes Unis se distinguent comme le pays leader du monde arabe, affichant un score de 68 points et se hissant à la 23e place mondiale. Suivent le Qatar et l’Arabie Saoudite, qui partagent la deuxième position avec un score de 59 points, occupant la 38e place au classement global. Oman, avec 55 points, se positionne troisième dans la région, se classant au 50e rang mondial.
D’autres pays de la région, tels que Bahreïn, la Jordanie, le Koweït et la Tunisie, complètent le tableau, ayant des scores qui reflètent des niveaux de corruption moins préoccupants que ceux observés au Maroc. En effet, le pays se retrouve à la 8e place parmi ses pairs arabes, devançant des nations comme l’Algérie (107e), l’Égypte (130e), la Mauritanie (130e également) et l’Irak (140e).
Les impacts de la corruption
La question de la corruption est d’une importance cruciale pour le développement économique et social du Maroc. Cette chute dans le classement souligne des défis persistants auxquels le pays est confronté. La corruption a des effets néfastes sur la confiance des citoyens et des investisseurs, et peut freiner les initiatives de croissance et de développement durable.
Un score en déclin peut également nuire à la réputation internationale du Maroc, compliquant sa capacité à attirer des investissements étrangers. Il est donc urgent pour le pays de prendre des mesures concrètes afin de combattre ce phénomène. Une approche systématique pourrait comprendre des réformes administratives, un renforcement de la transparence des processus publics et une meilleure implication de la société civile.
L’avenir de la lutte contre la corruption au Maroc
Pour améliorer sa position, le Maroc doit mettre en place des stratégies efficaces et engager des actions coordonnées pour lutter contre la corruption dans tous les secteurs. Cela pourrait inclure le renforcement des lois en matière d’intégrité et de transparence, ainsi que la promotion d’une culture de dénonciation sans crainte de représailles.
La route apparaît difficile, mais des efforts soutenus pourraient entraîner des résultats positifs à moyen et long terme. En renforçant la gouvernance et en adoptant des pratiques éthiques, le Maroc pourrait espérer inverser cette tendance négative et améliorer son score dans les futures évaluations de la perception de la corruption.
En somme, le Maroc doit non seulement relever le défi de la corruption, mais également transformer cette problématique en une véritable opportunité pour réformer ses institutions, améliorer son image à l’international et propulser son développement économique.