lundi, mai 5, 2025

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Portrait

Le ministère des Finances met en lumière divers dysfonctionnements.


État des lieux du programme AMO Solidarité : une évaluation alarmante

Une étude récente réalisée par un cabinet d’expertise indépendant sur le programme « AMO Solidarité » a mis en évidence des dysfonctionnements significatifs dans la gestion de ce système. Révélations accablantes : des individus non éligibles en profitent, tandis que d’autres, qui auraient dû bénéficier du programme, sont laissés pour compte. Ce décalage résulte d’une sensibilisation insuffisante ainsi que de la complexité des démarches d’inscription. De plus, la transition d’un système d’assurance à un autre se révèle problématique pour plusieurs utilisateurs, rendant l’accès à la couverture nécessaire d’autant plus difficile.

Les conséquences financières du programme

Ce rapport, rendu public par le ministère de l’Économie et des Finances en collaboration avec la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), suscite des questions sur la viabilité financière de l’AMO Solidarité. Les données indiquent que le nombre de bénéficiaires a largement dépassé les prévisions, mettant ainsi en péril le budget de l’État alloué à ce programme.

Lacunes dans l’enregistrement et les recommandations

Le document souligne aussi que certains chefs de famille n’ont pas inscrit tous leurs proches éligibles. Pour remédier à ces problèmes, le rapport émet plusieurs suggestions : cibler de manière plus précise les bénéficiaires, améliorer le processus de numérisation, simplifier la transition entre les différentes couvertures, et augmenter la sensibilisation envers la population. Il est également proposé d’instaurer des canaux d’inscription diversifiés afin d’élargir la portée du dispositif.

Objectif de l’audit et évaluation des risques

Cet audit a pour cible l’année 2023, visant à évaluer les résultats et les dangers associés au système AMO Solidarité. L’initiative se penche sur d’éventuels impacts sociaux péjoratifs du programme et propose des mesures à mettre en place, en définissant un calendrier pour leur exécution. L’étude évalue également les outils utilisés pour déterminer les bénéficiaires et analyse les effets du système sur les individus qu’il est censé protéger.

Recommandations pour un meilleur ciblage

D’une manière générale, l’audit pointe du doigt la présence de bénéficiaires non éligibles au sein du programme. Pour corriger cette situation, il est suggéré de revoir le mécanisme de ciblage afin d’inclure davantage les populations vulnérables. Un renforcement des contrôles concernant les informations soumises par les familles dans le Registre Social Unifié (RSU) est par ailleurs préconisé.

Solutions pour l’inscription et la digitalisation

Pour remédier à la complexité des procédures d’inscription, il est recommandé d’utiliser systématiquement le RSU pour identifier les bénéficiaires à partir de 2023, tout en intensifiant la transformation numérique du système. Parmi les mesures proposées, le développement d’un système d’inscription multicanal à la CNSS est envisagé, englobant divers points de contact tels que les agences, les bureaux agréés, le site internet et l’application mobile, ainsi que la création d’un mécanisme de suivi des réclamations.

Les transitions compliquées entre systèmes d’assurance

Une autre difficulté mise en lumière est la transition entre les différents régimes d’assurance-maladie. De nombreux bénéficiaires rencontrent des obstacles lorsqu’ils tentent d’intégrer le système AMO Solidarité après avoir été couverts par un autre. Le rapport appelle donc à une meilleure interconnexion entre les divers régimes d’assurance, tout en suggérant une simplification des démarches et un suivi accru des réclamations.

Les défis financiers du programme

L’aspect financier du système est également une source de préoccupation majeure. Le rapport signale que le budget alloué aux contributions des bénéficiaires risque d’être dépassé, en raison d’un nombre croissant de personnes inscrites, dont beaucoup sont des familles monoparentales. En outre, le nombre de familles affichant des revenus faibles a largement surpassé les attentes du Haut-Commissariat au Plan (HCP). À cet égard, une réévaluation du mécanisme de ciblage, accompagnée d’un suivi de l’équilibre financier du programme, est recommandée.

La sensibilisation comme priorité

Une lacune révélée par l’audit est que certains chefs de famille inscrits ne déclarent pas leurs proches éligibles, malgré leur droit à la couverture. Pour pallier cette carence, les experts suggèrent d’intensifier les campagnes de sensibilisation, qu’elles soient numériques ou traditionnelles, afin d’encourager les bénéficiaires à recenser tous les membres de leur famille. Une attention particulière doit aussi être accordée aux agents de la CNSS et aux centres de santé, pour qu’ils participent activement à cette démarche.

Historique et recentrage du programme

Il est essentiel de rappeler qu’en 2021, le Maroc a élargi son système d’assurance maladie obligatoire (AMO) pour inclure les travailleurs non salariés. Depuis décembre 2022, tous les anciens bénéficiaires de l’ancien système « RAMED » ont été intégrés dans le programme « AMO Solidarité », destiné à ceux qui ne peuvent pas s’acquitter de leurs cotisations. L’État prend en charge leurs frais d’inscription, mais il reste encore des efforts à fournir pour assurer une couverture adéquate et équitable pour tous.

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