samedi, avril 19, 2025

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Le ministère préserve les 30 heures d’amazigh malgré les critiques


Le maintien des 30 heures d’enseignement pour les professeurs de langue amazighe

La question de l’enseignement de la langue amazighe dans les établissements publics continue de soulever des tensions. Les enseignants de cette langue expriment régulièrement leur mécontentement face à la charge de travail imposée, qui s’élève à 30 heures hebdomadaires. Cependant, en dépit de ces réclamations, le ministère de l’Éducation nationale reste ferme sur cette exigence.

Communication officielle du ministère de l’Éducation nationale

Cette position a été clarifiée par Mohamed Zerouali, le directeur en charge des programmes d’enseignement primaire. Dans une correspondance adressée à l’autorité académique de la région Drâa-Tafilalet, il a demandé des précisions sur les horaires des enseignants spécialisés en langue amazighe. Selon le ministre, ces enseignants sont catégorisés comme « enseignants du primaire » conformément à la législation en vigueur.

Le document précise qu’en l’absence d’une révision des horaires par les instances gouvernementales, le quota de 30 heures par semaine demeurera inchangé. Cette décision se base sur des fondements législatifs et réglementaires, notamment le statut des fonctionnaires du ministère de l’Éducation nationale et diverses notes ministérielles qui régissent l’introduction et l’enseignement de la langue amazighe dans le cursus scolaire.

Aspects pratiques de l’enseignement de la langue amazighe

La lettre officielle souligne également quelques recommandations pratiques concernant l’organisation des cours. Il est suggéré qu’un enseignant spécialisé soit affecté à chaque école primaire comptant plus de 300 élèves sans cours de langue amazighe. En outre, il est essentiel de veiller à la répartition adéquate des classes afin d’assurer au minimum huit sessions d’enseignement de l’amazighe par établissements.

Chaque classe devrait recevoir trois heures hebdomadaires de langue amazighe, conformément au programme scolaire de 2021. Toutefois, le ministère reconnaît un certain déficit en ressources humaines dans ce domaine, et envisage d’affecter un professeur à plusieurs écoles pour couvrir l’horaire requis.

Nouveaux défis et propositions d’organisations pédagogiques

Ce défi d’organisation est accentué par la nécessité de rendre l’enseignement plus dynamique et attractif. Pour ce faire, le ministère insiste sur l’intégration de séances de soutien, d’activités périscolaires et de formations continues dans l’emploi du temps des enseignants. Ces heures complémentaires sont à planifier en collaboration étroite avec les inspecteurs et les directions d’établissement, afin de respecter l’orientation pédagogique de chaque école.

Par ailleurs, il est crucial que les sessions de formation dispensées aux enseignants soient non seulement conformes aux exigences administratives, mais aussi adaptées aux besoins spécifiques des élèves. Cela implique une réévaluation périodique des programmes d’études pour garantir que les méthodes d’enseignement restent pertinentes et efficaces.

Perspectives d’amélioration pour l’enseignement de la langue amazighe

La question de l’enseignement de la langue amazighe ne se limite pas seulement à une répartition des heures, mais elle s’inscrit également dans un projet éducatif plus vaste. Il serait bénéfique d’établir des dialogues constructifs entre le ministère, les enseignants et les diverses parties prenantes pour aborder ce sujet de manière holistique.

En élargissant les discussions sur la formation des enseignants, le développement de ressources pédagogiques, et la reconnaissance de la langue amazighe en tant que composante essentielle de la culture et de l’identité nationale, on pourrait envisager une situation où les enseignants se sentent plus soutenus dans leur mission.

L’avenir de l’enseignement de la langue amazighe dépend donc de la capacité à adapter le système éducatif, à soutenir ces enseignants dans leur rôle crucial et à valoriser cette langue au sein de l’éducation nationale. En agissant ainsi, le ministère pourrait non seulement apaiser les tensions actuelles, mais également enrichir le paysage éducatif marocain.

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