Les critiques du Parti du Progrès et du Socialisme sur l’attitude de la majorité gouvernementale
Le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) a récemment exprimé son mécontentement envers les membres de la majorité gouvernementale, les accusant de se focaliser sur les élections à venir au détriment des besoins fondamentaux des citoyens. Dans un contexte économique et social difficile, le PPS déplore une détérioration de l’engagement gouvernemental envers des problématiques cruciales.
Des préoccupations mises de côté
Selon le PPS, les partis de la coalition au pouvoir sont plus préoccupés par leurs stratégies électorales que par l’amélioration des conditions de vie des citoyens. Ce constat soulève des inquiétudes quant à l’impact de ce comportement sur la véritable gouvernance. En effet, alors que le pays fait face à des enjeux tels que la hausse des prix, le chômage galopant et la crise de la sécheresse touchant le monde rural, le PPS appelle le gouvernement à recentrer ses priorités sur ces enjeux pressants.
Le communiqué du bureau politique témoigne d’une frustration croissante face à ce qui est perçu comme une indifférence aux réalités quotidiennes des citoyens. Les élus sont ainsi exhortés à ne pas perdre de vue leur responsabilité première envers la population, en mettant de côté les querelles internes et les ambitions personnelles.
Une gestion des programmes sociaux remise en question
Le PPS a également mis en lumière certaines initiatives présentées par le gouvernement, qui peuvent sembler altruistes en surface, mais qui, selon le parti, sont fortement teintées d’électoralisme. Des programmes destinés à soutenir des secteurs tels que l’élevage ou l’agriculture, bien qu’ils aient des objectifs louables, seraient en réalité utilisés comme des outils efficaces pour séduire l’électorat.
Le parti souligne que ces initiatives ne devraient pas servir à manipuler les vulnérabilités des citoyens pour des gains politiques. Au contraire, il insiste sur l’importance d’une gestion transparente et éthique des budgets publics, en veillant à ce que les aides soient attribuées sur des critères objectifs sans lien avec les échéances électorales.
Ambitions politiques des alliés gouvernementaux
Dans le débat interne à la majorité, les partis Alliés, en particulier le PAM et l’Istiqlal, laissent également transparaître leurs ambitions pour les élections de 2026. Les leaders de ces formations ont récemment confirmé leur volonté d’aspirer à des postes de leadership, marquant une volonté évidente de briguer la primature.
Fatima-Zahra El Mansouri, coordinatrice du PAM, exprime un optimisme croissant quant aux perspectives électorales de son parti, tandis que Nizar Baraka de l’Istiqlal insiste sur le besoin pour son parti de reprendre la tête du gouvernement. Ces visions politiques, tout en étant légitimes, soulèvent des interrogations quant à leur impact sur l’unité et l’efficacité de la coalition actuelle.
La nécessité de prioriser les enjeux sociaux
Face à cette agitation politique, le PPS insiste sur l’importance d’un retour aux préoccupations fondamentales des citoyens. Les défis sociétaux en matière d’emploi, de santé et de protection sociale doivent être abordés avec sérieux et détermination. La prise en charge de ces enjeux est cruciale pour garantir la cohésion sociale et le bien-être des Marocains, et il est impératif que le gouvernement prenne ces questions en compte avant de se plonger dans une course électorale.
Dans ce contexte, le PPS appelle à une mobilisation collective en faveur d’une meilleure gouvernance, soutenue par des actions concrètes et des priorités claires. L’approche doit être celle d’un travail en synergie avec les citoyens, visant à construire un avenir meilleur plutôt que de se préoccuper des ambitions politiques à court terme.
Cette prise de position du PPS met en lumière les défis auxquels le gouvernement doit faire face, tout en soulignant la nécessité d’une politique plus inclusive et orientée vers les besoins réels de la population.