samedi, avril 19, 2025

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Lekjaâ admet des « anomalies » dans le système d’indicateurs


État de l’assurance maladie obligatoire au Maroc

Couverture et limitations du système

Le ministre chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a récemment partagé des statistiques révélatrices concernant l’assurance maladie obligatoire (AMO) au Maroc. Actuellement, 32 millions de personnes, sur une population d’environ 36 millions, bénéficient de cette couverture. Cependant, il a également souligné que des centaines de milliers d’individus pourraient encore être exclus. Cette situation découle de certains défauts au sein du système d’indicateurs, qui, selon lui, nécessitent des optimisations.

S’exprimant lors d’un événement organisé par la Confédération générale des entreprises du Maroc, Lekjaa a mis en lumière les efforts déployés par le gouvernement pour améliorer ce système. Il a également mis en avant les défis persistants qui compliquent la mise en œuvre efficace des réformes en cours.

Détails sur le régime AMO Tadamoun

Le ministre a précisé que le régime AMO Tadamoun englobe environ 11,4 millions de citoyens. Malgré cette avancée, des exclusions persistent, touchant une population que l’on estime à « quelques dizaines ou centaines de milliers ». Les dysfonctionnements observés dans le système d’évaluation actuelle rendent la situation complexe et soulignent l’urgence d’une transformation.

En outre, Lekjaa a mentionné que 3,7 millions de travailleurs non-salariés sont également affiliés à l’AMO, un régime mis en place spécifiquement pour cette catégorie. Il a insisté sur l’importance d’intensifier les efforts pour améliorer la couverture, affirmant que le Maroc possède les ressources nécessaires pour surmonter ces défis. Le ministre a parallèlement encouragé la CGEM à s’engager activement dans ces réformes.

Investissement et dépenses associées

L’intégration de 32 millions de Marocains dans le système de l’AMO a nécessité un investissement de plus de 10 milliards de dirhams de la part de l’État. Les réformes s’articulent autour de deux axes principaux. Le premier concerne les médicaments, qui représentent une part substantielle des dépenses pour les régimes d’assurance. Par exemple, pour la CNOPS, les coûts liés aux médicaments s’élèvent à 34 % des dépenses, tandis que pour la CNSS, ce chiffre est de 32,4 %.

Aide sociale directe et soutien gouvernemental

Le deuxième axe se concentre sur l’aide sociale directe. Lekjaa a indiqué que cette assistance bénéficie à environ 4 millions de foyers marocains, avec des allocations mensuelles variant entre 500 et 1 500 dirhams. Pour financer ce programme, un budget de 25,5 milliards de dirhams a été alloué, avec une prévision d’augmentation à 27 milliards d’ici 2025.

En outre, il a souligné que l’État a dédié un montant total de 35 milliards de dirhams à l’amélioration de l’AMO et à l’aide sociale directe. En ce qui concerne l’assurance maladie, un effort considérable a été réalisé pour le secteur de la santé, avec un budget passant de 15,8 milliards de dirhams en 2021 à 32,6 milliards actuellement.

Rénovation des infrastructures et services de santé

Pour accompagner cette transformation du secteur de la santé, le gouvernement marocain a investi dans la rénovation des infrastructures hospitalières et la construction de nouveaux établissements de santé. Cette année, trois nouveaux centres hospitaliers universitaires (CHU) seront inaugurés simultanément à Errachidia, Guelmim et Béni Mellal. Cette initiative représente une avancée significative dans le but de renforcer l’offre de soins au Maroc.

En somme, le gouvernement s’engage à améliorer la couverture de l’assurance maladie, en dépit des défis qui perdurent. Les efforts continus pour optimiser le système, couplés à des investissements importants dans les infrastructures de santé, visent à garantir un accès plus équitable aux soins pour tous les citoyens marocains.

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