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L’émergence d’un pôle technologique national pour la souveraineté marocaine


Le 11 juillet 2025, à Casablanca, le ministère de l’Équipement et de l’eau a péniblement dévoilé un projet ambitieux, le « pôle technologique national ». Cette initiative s’inscrit dans une démarche visant à renforcer la souveraineté du Maroc et à construire une nation autonome sur le plan technologique. L’objectif principal de ce pôle est de créer un écosystème d’innovation et de connexion qui répondra aux défis technologiques actuels et futurs. En son cœur, le pôle regroupe trois entités clés : l’École Hassania des travaux publics (EHTP), le Centre d’études techniques (CID) et le Laboratoire public d’essais et d’études (LPEE).

Un écosystème dynamique pour stimuler l’innovation

La vision de ce pôle technologique repose sur la synergie entre les différentes entités pour formuler un environnement propice à l’innovation. Les principaux objectifs incluent la dynamique d’innovation, la veille technologique, le soutien à la recherche, ainsi que la collaboration avec des centres internationaux de recherche. Ce projet vise à anticiper les ruptures technologiques et à hausser l’autonomie technologique du pays.

La nécessité d’une mise à niveau globale

Nizar Baraka, lors du lancement, a souligné l’importance de moderniser l’écosystème du ministère, plaçant l’ingénierie au cœur de cette transformation. Cela impliquera une mise à jour des structures de formation et de recherche pour qu’elles soient alignées sur les normes internationales. La création d’un environnement favorisant l’innovation, la recherche fondamentale et appliquée, ainsi que le développement de partenariats internationaux seront essentiels pour assurer le succès de cette initiative.

L’École Hassania des travaux publics comme catalyseur

L’EHTP jouera un rôle fondamental dans cette dynamique de transformation. Sa réputation en matière de formation rigoureuse la positionne comme un acteur clé dans la montée en compétence des professionnels du secteur, tout en devenant un pôle de veille technologique pour le pays et la région. Ce processus de transformation impliquera des réformes pédagogiques majeures, telles que l’introduction de nouvelles filières, l’adoption de l’anglais comme langue d’enseignement et le lancement de classes préparatoires. De plus, un accent sera mis sur la recherche et le développement avec la création de laboratoires modernes.

Le LPEE, un laboratoire d’excellence

En parallèle, le Laboratoire public d’essais et d’études (LPEE) a pour ambition de devenir un centre d’excellence sur le continent. Cette entité jouera un rôle clé dans la définition des normes techniques et la recherche appliquée, tout en se modernisant avec des équipements à la pointe de la technologie et en renforçant ses capacités de recherche. En s’alliant à des partenaires internationaux, le LPEE aspire à impulser une culture interne axée sur la rigueur scientifique et l’impact opérationnel.

Le CID, moteur de l’ingénierie stratégique

Le CID est aussi au cœur de cette transformation, visant à développer des expertises avancées et à maîtriser l’ensemble des cycles de projet. Il se fixe pour objectif de jouer un rôle de catalyseur pour l’innovation en Afrique et au Moyen-Orient. Cela inclut l’élargissement de ses domaines d’expertise, notamment dans des secteurs comme l’énergie, l’IA et les systèmes numériques. La création d’un holding stratégique optimisera les synergies entre les entités.

Une plateforme pour la recherche scientifique

Des comités scientifiques font également partie intégrante de la stratégie de ce pôle. Ils auront pour rôle de dynamiser les débats techniques et scientifiques tout en encourageant la publication de travaux de recherche. Ces comités seront essentiels pour s’assurer que le Maroc reste à la pointe des avancées technologiques à travers l’organisation d’événements scientifiques et la participation à des congrès internationaux.

Synergie avec un écosystème plus large

Dans un effort pour promouvoir l’ouverture, le pôle technologique envisage de renforcer ses liens avec d’autres entités au sein d’un écosystème élargi. Cela inclut des associations avec des organismes tels que la Société nationale d’étude du Détroit de Gibraltar et le Centre national des études et recherches routières. De plus, les instituts de formation seront également modernisés pour répondre aux standards d’excellence à l’horizon 2040.

Contribution du ministère de l’Industrie et du Commerce

Le soutien du ministère de l’Industrie et du Commerce sera nécessaire pour le développement de ce pôle technologique. Parmi ses contributions, on trouve l’intégration de clusters et le soutien des écoles d’ingénieurs. Cette collaboration visera à enrichir l’écosystème éducatif et à favoriser l’innovation à travers des mécanismes de financement diversifiés, y compris l’accès à l’écosystème de la propriété intellectuelle.

Recherche de financements durables

Un mécanisme de financement durable pour ce projet est actuellement en cours d’élaboration. Cela inclut des dotations publiques, des partenariats stratégiques et une implication potentielle du secteur privé. L’objectif est de garantir un modèle économique qui soutienne l’autonomie tout en optimisant les ressources disponibles. En offrant un cadre solide pour le développement de la technologie, le pôle technologique national représente une avancée majeure vers la souveraineté technologique du Maroc.

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