Analyse des risques 2025 par Allianz
Allianz a récemment dévoilé son Baromètre des risques 2025 à l’échelle mondiale. Cette étude repose sur les contributions de 3,778 participants provenant de 106 pays, incluant le Maroc. Réalisée entre octobre et novembre 2024, cette enquête annuelle s’adresse aux clients d’Allianz, regroupant des entreprises du monde entier, ainsi qu’à des courtiers, des organisations professionnelles et des experts du secteur.
Les principales préoccupations des entreprises marocaines
Au Maroc, les incidents cyber constituent la première inquiétude des entreprises, recueillant 58 % des réponses. Les cyberattaques, notamment les ransomwares, les violations de données et les interruptions de réseaux, sont au cœur des préoccupations dans un contexte de transformation numérique accélérée. En deuxième position, les catastrophes naturelles représentent également un risque significatif, avec 46 % des réponses, menaçant les infrastructures et le tissu économique. En troisième lieu, le changement climatique s’impose comme une problématique majeure, impactant physiquement et financièrement les entreprises marocaines. Les préoccupations sont partagées également pour l’évolution du marché (quatrième position) et les nouvelles technologies (ex aequo) qui engendrent des risques liés à l’intelligence artificielle et aux systèmes autonomes.
Les changements législatifs et réglementaires se classent en sixième position, générant des préoccupations, particulièrement en ce qui concerne les nouvelles directives environnementales et sociales. En termes de risques additionnels, les incendies et explosions figurent également en sixième position, suivis par les interruptions d’activité à la huitième place et l’insolvabilité à la même position. L’interruption d’activité est souvent une conséquence d’autres événements tels que des catastrophes naturelles ou des défaillances informatiques. Finalement, à la dixième place, la perte de réputation ou de valeur de marque émerge comme un risque notable, soulignant l’impact des crises de communication sur la performance des entreprises.
Une préoccupation mondiale croissante
À l’échelle internationale, les incidents cyber dominent également les préoccupations des entreprises, marquant la quatrième année consécutive où ce risque est en tête. Ce phénomène est constaté dans 20 pays, notamment le Maroc, l’Afrique du Sud, l’Allemagne et les États-Unis. Parmi les risques cyber, les violations de données sont celles qui inquiètent le plus, selon plus de 60 % des répondants, suivies des attaques sur les infrastructures essentielles (57 %). Dans le secteur de l’aviation, de la chimie et du divertissement, les incidents cyber sont considérés comme les plus préoccupants. Ce sentiment est également partagé dans les secteurs des services financiers, des médias, des services professionnels, ainsi que ceux des technologies et des télécommunications.
Pour sa part, l’interruption d’activité se classe en deuxième position dans le Baromètre des risques 2025. Cette préoccupation découle de divers événements survenus l’année précédente, tels que la crise en mer Rouge, qui a perturbé les chaînes d’approvisionnement. Les catastrophes naturelles occupent la troisième position, tandis que l’évolution de la législation et de la réglementation se positionne au quatrième rang, en réponse aux tensions géopolitiques et aux élections mondiales. Le changement climatique, quant à lui, enregistre la plus forte montée dans le classement, passant de la 7ᵉ à la 5ᵉ place, atteignant son sommet en 14 ans.
Conclusion
Vanessa Maxwell, Chief Underwriting Officer d’Allianz Commercial, souligne que « 2024 a été une année sans précédent en matière de gestion des risques ». Selon elle, les résultats du Baromètre des risques révèlent l’incertitude à laquelle de nombreuses entreprises se confrontent aujourd’hui. Elle met en lumière l’interconnexion croissante entre les risques majeurs tels que le changement climatique, les technologies émergentes, la réglementation et les enjeux géopolitiques. Dès lors, il devient essentiel pour les entreprises d’adopter une approche intégrée de la gestion des risques pour renforcer leur résilience face à cette évolution rapide des défis actuels.