Tensions croissantes dans le secteur éducatif
Le climat au sein de l’éducation nationale semble revenir à la tension, alors que le Syndicat des Administrateurs Pédagogiques (SAP) relance ses revendications et annonce une intensification de ses actions si aucun dialogue n’est engagé rapidement. Dans un communiqué, les acteurs de ce syndicat alertent sur les risques de tensions grandissantes dans le système éducatif, citant le non-respect par le ministère de l’Éducation nationale de ses promesses et l’exclusion des administrateurs pédagogiques des discussions sur les réformes en cours.
Revendications du syndicat
Le SAP ne cache pas son mécontentement face à ce qu’il considère comme une approche unilatérale du ministère concernant le nouveau statut des fonctionnaires de l’éducation. Les dirigeants du syndicat estiment que les principaux concernés n’ont pas été impliqués dans le processus décisionnel. En outre, le syndicat dénonce le mépris affiché envers les recommandations des organismes constitutionnels, comme le Conseil Supérieur de l’Éducation, ainsi que la violation de cadres réglementaires essentiels, notamment la Charte nationale d’éducation et la loi-cadre 51.17.
Les administrateurs pédagogiques, selon le SAP, sont cruciaux pour la mise en œuvre des réformes et la valorisation de l’éducation publique. Ces professionnels ont un rôle clé dans l’encadrement et l’accompagnement des établissements scolaires. Leur exclusion des discussions, associée à une augmentation de leur charge de travail sans reconnaissance, ne fait qu’aggraver les défis rencontrés actuellement.
Exclusion et mécontentement
Le syndicat ne mâche pas ses mots face à ce qu’il qualifie de politique d’exclusion. Il revendique avec force une reconnaissance complète de son rôle dans le système éducatif. Dans son communiqué, il exige une réponse rapide et inconditionnelle à toutes ses revendications. Les administrateurs pédagogiques se sentent particulièrement attaqués, dévalorisés et menacés par l’absence de dialogue.
Les inquiétudes du SAP vont au-delà des simples conditions de travail. Le syndicat met en lumière des tentatives de déstabilisation du système éducatif, auxquelles il impute notamment le limogeage en masse de directeurs provinciaux. Ces décisions sont perçues comme des sources de désorganisation et de mécontentement croissant au sein des corps éducatifs.
Actions à venir
Face à cette situation délicate, le SAP a décidé de prendre des mesures concrètes. Parmi celles-ci figure la suspension de toutes les activités liées à l’Association de l’École de Réussite à partir du 18 mars 2025. Cela inclut la participation aux réunions et la signature des partenariats. De plus, le syndicat envisage une démission collective des administrateurs de cette association, dont la date sera annoncée ultérieurement. Il est également prévu d’intensifier les manifestations, y compris des sit-in et des marches à l’échelle régionale et nationale.
Le syndicat se félicite d’une forte mobilisation lors de la récente manifestation nationale du 31 janvier 2025, qu’il considère comme un véritable succès. Cette mobilisation témoigne de la discipline et de l’engagement des membres du syndicat à travers le pays, renforçant ainsi la dynamique interne et la hausse des adhésions.
Appel à l’unité
À l’approche de ces actions collectives, le syndicat appelle chaque administrateur pédagogique à se rallier à cette lutte pour défendre leurs droits et obtenir une reconnaissance de leur position. La phrase portée par le SAP, selon laquelle « ce que la lutte n’obtient pas, davantage de lutte l’obtiendra », souligne la détermination du mouvement.
Les tensions dans le secteur éducatif, déjà palpables, sont de retour. Les acteurs du secteur se tournent désormais vers le ministère de l’Éducation nationale pour obtenir des réponses concrètes à leurs préoccupations. La situation reste donc à observer de près, car les décisions futures du ministère pourraient soit apaiser les esprits, soit intensifier le mécontentement déjà latent au sein de la communauté éducative.