Les Bleues, de simples outsiders à véritables prétendantes
Avant d’entamer leur parcours à l’Euro féminin de football en Suisse, l’équipe de France, souvent qualifiée d’outsider, s’est montrée déterminée à ne pas se laisser submerger par la pression. Sakina Karchoui, milieu de terrain, affirmait : « Nous n’avons pas gagnées de compétition internationale, donc nous n’avons pas à nous mettre de pression ». Cette approche, teintée de confiance, a porté ses fruits. En remportant leur match contre les Pays-Bas 5-2 le 13 juillet, après avoir triomphé des tenantes du titre anglaises (2-1) et des Galloises (4-1), les Tricolores ont pris la tête d’un groupe très compétitif.
Un chemin semé d’embûches pour les Bleues
C’est à Bâle, dans un atmosphère électrique, que les joueuses de Laurent Bonadei ont dû faire face à un défi de taille. Pendant la première mi-temps, les Néerlandaises, désireuses de se battre pour atteindre les quarts de finale, ont su mettre la pression sur l’équipe française, les forçant à redoubler d’efforts pour l’emporter.
Les Bleues ont ouvert le score à la 20e minute grâce à un tir précis de leur capitaine, Sandie Toletti, qui a su tirer parti d’une relance ratée de la défense néerlandaise après un centre idéal de Marie-Antoinette Katoto. Ce but a été un levier pour l’équipe, mais les Néerlandaises, loin d’être abattues, ont réagi avec force.
Une réaction néerlandaise surprenante
Cette équipe batave a rapidement égalisé, grâce à un tir puissant de Victoria Pelova. Le rythme du match s’est accentué alors que les Néerlandaises ont intensifié leurs efforts, galvanisant leurs supporters présents dans les tribunes. La défense française a, malheureusement, cédé sous la pression, permettant à la sélection néerlandaise de prendre l’avantage avec un but contre son camp de Selma Bacha, accentuant la frustration parmi les Bleues avant la mi-temps.
Renaissance après la pause
L’entracte semble avoir été une bouffée d’air frais pour les Françaises. Redevenues plus offensives et organisées, elles ont pu compter sur la performance éclatante de Delphine Cascarino, qui offrait une nouvelle dimension au jeu de l’équipe. L’attaquante, évoluant en club aux États-Unis, a d’abord servi d’assistante en délivrant une passe décisive à Katoto, qui décroche ainsi la cinquième place parmi les meilleurs buteurs de l’histoire de l’équipe.
Mais Cascarino n’a pas fait que créer des occasions ; elle a également été impitoyable devant le but. En l’espace de quelques minutes, elle a enchaîné deux réalisations spectaculaires, d’abord avec un tir puissant à distance, puis par une finition précise, s’appuyant sur la malchance des défenseurs néerlandais.
Clôture du match sur une note positive
Dans les derniers instants du match, Karchoui, avec un tir bien placé, a scellé la victoire, inscrivant un penalty. Ce résultat impressionnant, avec onze buts marqués en trois matchs, a permis aux Bleues de faire passer un message clair : elles veulent désormais se positionner parmi les favorites que ce soit pour les quarts de finale ou plus loin dans le tournoi.
Face à l’Allemagne, un adversaire redoutable le 19 juillet, les Bleues auront l’occasion de prouver qu’elles méritent réellement leur place en haut de la hiérarchie du football européen. L’équipe allemande, qui avait stoppé leur course en demi-finale lors de l’édition précédente, sera une opposition difficile mais aussi une belle occasion de revanche pour les Françaises.
Déterminées et en pleine forme, les Bleues avancent avec confiance, prêtes à relever tous les défis.
