Discrimination dans les collectivités territoriales : un appel à la justice
L’Association nationale des fonctionnaires des collectivités territoriales au Maroc exprime sa profonde indignation face à ce qu’elle considère comme une « discrimination négative » exercée par les institutions gouvernementales, notamment le ministère de l’Intérieur. Selon l’association, cette situation crée un déséquilibre flagrant avec le traitement réservé aux fonctionnaires d’autres secteurs publics, stimulant un sentiment d’injustice parmi les agents des collectivités locales.
Un sentiment d’injustice croissant
Dans une récente correspondance, l’association a fait part de son intention de porter plainte contre le chef du gouvernement et le ministre de l’Intérieur. Cette décision s’inscrit dans une volonté de dénoncer une discrimination persistante qui va à l’encontre des principes d’égalité inscrits dans la Constitution marocaine. Les articles cités mettent en lumière les droits fondamentaux des citoyens, qui devraient être respectés indépendamment de leur secteur d’activité.
Une gestion du dialogue social inégale
L’association critique également le manque de sérieux dans l’ouverture d’un dialogue social véritable. Elle met en avant le fait que, pendant que le gouvernement engage des échanges avec d’autres secteurs tels que la santé, l’éducation ou la justice, les fonctionnaires des collectivités territoriales ne bénéficient d’aucune attention équitable. « Pendant que d’autres secteurs sont soutenus dans leurs demandes, nous sommes laissés pour compte », déclare l’association, soulignant cette iniquité qui perdure.
Les promesses royales ignorées
Dans sa lettre au roi, l’association rappelle que des orientations royales, émises lors des discours de 2018, ont été négligées par les responsables en matière de dialogue social. Ces discours mettent en avant la nécessité d’un dialogue social solide et rapide, essentiel pour garantir une cohésion sociale. Le message royal au deuxième Forum parlementaire international sur la justice sociale, qui prône l’établissement du dialogue social comme une base fondamentale du bon fonctionnement du pays, a également été cité.
Le cadre légal non respecté
L’Association nationale des fonctionnaires des collectivités territoriales évoque également le non-respect des engagements pris en 2019 par la Direction générale des collectivités territoriales. Un protocole d’accord avait alors été signé avec les syndicats du secteur, stipulant la mise en place d’un cadre de dialogue institutionnalisé via des réunions régulières. Pourtant, cet accord demeure lettre morte, sans aucune mise en œuvre concrète de la part du ministère de l’Intérieur.
L’appel à un changement structurel
Face à cette situation, l’association appelle à une réévaluation des priorités gouvernementales concernant les fonctionnaires des collectivités territoriales. Le recours à des pratiques équitables dans le traitement de tous les secteurs publics est essentiel pour restaurer la confiance et garantir un environnement de travail juste et solidaire.
L’inquiétude des fonctionnaires où des secteurs de l’État sont proportionnellement pris en compte ne devrait pas se prolonger. L’association réaffirme son engagement à défendre les droits de ses membres et à rechercher des solutions qui assureront une reconnaissance digne de leurs efforts et de leur dévouement au service public.
Un avenir incertain
Le climat actuel soulève des interrogations sur l’avenir du dialogue social au Maroc. L’association se positionne comme porte-voix des préoccupations des agents des collectivités territoriales, affirmant que tant que les engagements ne seront pas respectés, et que la discrimination perdurera, la justice ne sera pas rendue. Une réforme structurelle est nécessaire pour garantir des conditions de travail équitables et respectueuses de la démocratie et des droits humains.
À l’approche d’échéances politiques imminentes, il est impératif que les autorités prennent en compte ces revendications pour éviter d’élargir le fossé entre les différents acteurs du secteur public. Les fonctionnaires des collectivités territoriales méritent d’être intégrés pleinement dans le dialogue national et de bénéficier des mêmes opportunités que leurs homologues d’autres secteurs.