Conflit à la faculté de Médecine Dentaire de Casablanca
La faculté de Médecine Dentaire de Casablanca est à nouveau secouée par des tensions au sein de son corps étudiant. Le Bureau des étudiants a récemment annoncé la poursuite indéfinie de la grève des stages hospitaliers, une mobilisation entamée le 10 mars 2025. Selon les étudiants, cette action de protestation attire un soutien total, affichant un taux de participation de 100 %. Contrairement à certaines rumeurs qui laissaient entendre un ralentissement du mouvement, les étudiants restent fermement engagés dans leur lutte jusqu’à ce que leurs revendications soient pleinement satisfaites.
Conditions de formation inacceptables
Dans un communiqué diffusé récemment, les étudiants ont souligné des conditions de formation jugées inadaptées, menaçant à la fois leur apprentissage et la qualité des soins offerts aux patients. Parmi les préoccupations majeures évoquées figure l’état dégradé des fauteuils dentaires en usage depuis l’ouverture du centre. Malgré de nombreuses promesses de mise à jour, la direction du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Ibn Rochd justifie le non-remplacement de ce matériel par des obstacles administratifs, ce qui ne fait qu’attiser le mécontentement des étudiants.
En complément, les étudiants dénoncent une situation particulièrement difficile : ils sont contraints de financer eux-mêmes l’acquisition de matériel médical essentiel à leur formation et à la prise en charge des patients. Ils soulignent que cette exigence est intenable, notamment dans un contexte où les coûts des équipements continuent d’augmenter, et où beaucoup d’étudiants peinent déjà à couvrir les frais de leur cursus.
Demandes des étudiants
Face à cette crise, les étudiants rejettent les justifications avancées par l’administration et appellent à des mesures concrètes et immédiates. Ils réclament une feuille de route claire pour le renouvellement des fauteuils dentaires, accompagnée d’un calendrier précis à respecter. Les étudiants souhaitent également garantir un approvisionnement régulier en matériel médical et une modernisation des infrastructures, notamment l’accélération des travaux dans le service des urgences et l’unité pluridisciplinaire.
Un écho à d’autres mouvements étudiants
Cette mobilisation à Casablanca résonne avec d’autres mouvements similaires dans les facultés de médecine et de pharmacie à travers le pays. Ces derniers dénoncent un manque de ressources et une gestion souvent approximative des établissements de formation en santé. Les étudiants de médecine font d’ailleurs écho à une précédente mobilisation « historique » qui avait profondément marqué le secteur pendant plusieurs mois. Ils affirment : « Nous sommes face à une répétition des mêmes problèmes auxquels nos camarades de médecine et pharmacie ont dû faire face, avec des années de formation précieuses qui s’étiolent et une confiance de plus en plus érodée entre les différentes parties impliquées. »
Appel des étudiants à la vigilance des autorités
Alors que le secteur de la santé au Maroc traverse une période de transformation significative, les étudiants en médecine dentaire exhortent les autorités compétentes à prendre conscience de l’urgence de leurs revendications. Ils estiment que les demandes formulées sont de nature « élémentaire », en regard des évolutions que connaissent l’enseignement supérieur et le secteur hospitalier, tant au niveau national qu’international dans des contextes similaires.
Il est crucial que les administrateurs et décideurs prennent en compte les préoccupations des étudiants pour garantir un avenir meilleur pour la formation médicale au Maroc. La qualité des soins aux patients et la préparation des futures générations de professionnels de la santé dépendent directement de la réponse à ces revendications légitimes.
