Analyse de la hausse des prix de l’huile d’olive au Maroc
Le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Baitas, a récemment abordé la question de l’augmentation des prix de l’huile d’olive lors d’une conférence de presse. Il a mis en lumière les défis persistants auxquels le secteur agricole est confronté, en particulier ces trois dernières années, affirmant que la production d’huile d’olive a subi un déclin significatif pour des raisons climatiques.
Un contexte difficile pour l’agriculture
Baitas a souligné que depuis sept ans, le secteur agricole national n’a pas été dans une situation favorable. Ce déclin est surtout attribué à des facteurs climatiques, qui ont impacté la production d’huile d’olive. Selon ses déclarations, la production moyenne sur les trois dernières années est tombée à environ 100 000 tonnes, un chiffre en baisse par rapport aux normes précédentes.
Le responsable gouvernemental a reconnu l’importance de l’huile d’olive dans les habitudes alimentaires des Marocains. Il a également mentionné le Plan Maroc Vert, qui a mise l’accent sur le développement des cultures d’oliviers, une politique qui a été particulièrement renforcée sous le gouvernement d’Akhannouch.
Efforts du gouvernement pour stabiliser le marché
Baitas a précisé que la production d’huile d’olive fait partie des priorités stratégiques du gouvernement. Pour pallier la baisse de production, plusieurs mesures ont été mises en place. Parmi elles, la régulation des exportations et l’ouverture à l’importation d’huile d’olive afin d’assurer une disponibilité suffisante de ce produit essentiel sur le marché intérieur.
Cette stratégie vise à répondre aux besoins locaux tout en tenant compte des fluctuations de la production. Le porte-parole a indiqué que ces efforts visent à équilibrer l’offre et la demande, surtout dans un contexte où la sécheresse a exacerbé les défis.
Exportations et marché intérieur
Concernant l’augmentation des exportations d’huile d’olive au moment où les prix nationaux s’envolent, Baitas a fait une distinction intéressante. Il a expliqué que l’huile exportée par les producteurs est principalement de qualité « extra vierge » et est généralement associée à des contrats préétablis. Par conséquent, l’impact direct de cette exportation sur les prix nationaux est limité.
Il a aussi mentionné que bien que les exportations aient augmenté, elles ne dépassent pas les 8 000 tonnes au total, avec environ 4 600 tonnes d’huile extra vierge étant exportées. Ces chiffres témoignent de l’attention du gouvernement à maintenir un équilibre entre les besoins du marché local et les opportunités d’exportation.
Vers une meilleure autonomie alimentaire
Les efforts déployés pour redynamiser la production d’huile d’olive et réduire la dépendance à l’importation sont des initiatives cruciales pour assurer la sécurité alimentaire. En augmentant les surfaces plantées d’oliviers, le gouvernement vise à stabiliser les prix et garantir que les producteurs locaux bénéficient d’un soutien adéquat.
Baitas a conclu en affirmant que la situation actuelle nécessite une vigilance constante et que le gouvernement reste engagé à surveiller l’évolution de la production. En parallèle, les mesures mises en place devraient contribuer à alléger les effets de la sécheresse et à stabiliser le secteur agro-alimentaire.
Le chemin à parcourir reste encore long, mais les initiatives mises en œuvre montrent une volonté claire d’améliorer la résilience du pays face aux aléas climatiques et aux défis économiques.
