mercredi, avril 16, 2025

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Portrait

Les infirmiers alertent sur un retard de deux ans conséquents.


Les Retards Alarmants à l’Hôpital Régional Mohammed VI d’Al Haouz

Les infirmiers de l’hôpital régional Mohammed VI d’Al Haouz ne masquent pas leur frustration face aux délais interminables liés à la réhabilitation de leur établissement. Deux ans après le début des travaux, la situation est toujours aussi préoccupante, avec des services en déshérence, des installations vétustes et des conditions de travail inacceptables pour le personnel médical.

Un État Catastrophique

Le climat d’insatisfaction règne au sein du personnel, avec le Syndicat indépendant des infirmiers d’Al Haouz qualifiant l’état des lieux de « catastrophique ». Selon leurs déclarations, les travaux de réhabilitation semblent être menés sans une supervision adéquate et ne tiennent pas compte des infrastructures déjà défaillantes. Les représentants syndicaux n’hésitent pas à critiquer le manque de rigueur dans la planification et l’exécution de ces rénovations, pointant du doigt une gestion défaillante.

Les interrogations abondent quant à la conformité des procédures en vigueur dans la gestion de l’établissement. Les syndicats mettent en lumière des anomalies qui semblent contraster avec les attentes placées dans une institution du secteur public, censée exemplifier une régularité dans le respect des réglementations et l’utilisation optimale des ressources. La question posée est celle de la responsabilité d’un système censé veiller sur la santé publique dans de telles circonstances.

Le Point de Vue des Infirmiers

Abderrahmane Kabboul, secrétaire régional du Syndicat, rappelle que les travaux de réhabilitation sont en instance, accusant l’administration de « suspendre certaines unités » plutôt que d’accélérer leur remise en état. La description qu’il fait de l’hôpital est alarmante ; il le compare davantage à un dispensaire qu’à un véritable centre hospitalier, un constat qui résume l’ampleur des dégradations subies. Les insuffisances du système de santé à Al Haouz sont des problématiques anciennes, mais les effets du tremblement de terre ont exacerbé ces lacunes.

Alors qu’un service de consultation et de diagnostic avait été récemment instauré pour alléger la pression sur les services d’hospitalisation, sa fermeture soudaine a suscité de vives critiques. Ce moyen, qui favorisait l’accès aux soins pour les personnes éloignées, a été jugé essentiel au bon fonctionnement de l’établissement.

Les Équipements Médicaux en Péril

La situation ne s’améliore pas, car même les équipements médicaux disponibles sont en état précaire. « Les appareils, comme celui de radiographie, tombent souvent en panne à des heures imprévisibles », souligne Kabboul. Cette incohérence dans la disponibilité du matériel complique le travail des soignants et affecte le suivi médical des patients, surtout ceux ayant subi des blessures lors du tremblement de terre. Les patients en convalescence ou nécessitant un suivi régulier souffrent particulièrement des retards et des défaillances du processus de réhabilitation.

Ce dernier se veut clair sur le fait que la réhabilitation de l’hôpital était censée être une priorité dans le cadre de la reconstruction, avec des délais qui ne devraient pas dépasser l’an. Toutefois, près de deux ans plus tard, le constat est accablant et soulève des inquiétudes quant à la manière dont les ressources sont gérées et les travaux sont planifiés.

Les Urgences en Détresse

Un des problèmes majeurs cités par le syndicat est le manque de personnel médical dans le service des urgences. Actuellement, ce service, qui devrait être en première ligne durant les situations critiques, se trouve presque déserté, avec la présence d’un seul infirmier. Ce dernier se retrouve à gérer des responsabilités qui ne devraient pas lui incomber, une situation jugée à la fois dangereuse et inacceptable pour la santé des patients.

L’absence de médecins aux urgences constitue un risque majeur qui pourrait entraîner des conséquences dramatiques. La santé des blessés ne devrait jamais être compromise, surtout dans un contexte où chaque minute compte. Les assurances de l’administration, quant à une amélioration imminente de la situation, demeurent pour le moment en deçà des attentes et des exigences du personnel, ainsi que des citoyens qui comptent sur ce service pour leur bien-être et leur sécurité.

Au final, la stagnation des travaux à l’hôpital régional Mohammed VI d’Al Haouz représente un défi majeur non seulement pour les professionnels de la santé, mais également pour tous ceux qui dépendent de ce service. Un appel à l’action est nécessaire pour sortir de cette impasse et garantir aux patients le niveau de soins qu’ils méritent.

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