vendredi, avril 18, 2025

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Les médecins de l’hôpital poursuivent la grève malgré l’impasse


Mobilisation des médecins du secteur public : un nouvel acte de résistance

Suite à une récente décision de la Coordination syndicale nationale du secteur de la Santé, qui a annoncé la suspension de son programme de mobilisation, les médecins du secteur public affichent un refus catégorique d’adhérer à cette ligne directrice. Ils continuent à dénoncer la cessation des dialogues avec le ministère de la Santé, plaidant pour la nécessité de faire entendre leur voix face à des promesses non tenues et à une absence de réelle communication.

Grève imminente dans les établissements de santé

À l’exception des services d’urgence et de réanimation, le corps médical a planifié une grève nationale pour les prochains mardi, mercredi et jeudi. Ce mouvement s’inscrit dans une atmosphère d’insatisfaction considérable, alimentée par le sentiment que le ministère de la Santé et de la Protection sociale reste sourd aux problématiques soulevées par les professionnels de la santé. Les médecins reprochent au ministère de ne pas respecter les engagements définis dans des accords antérieurs, ce qui engendre un climat de méfiance croissant.

Les répercussions de cette mobilisation pourraient conduire à une crise semblable à celle observée lors de la grève des membres du Syndicat indépendant des médecins du secteur public. Aucune initiative de dialogue de la part de l’administration n’a été signalée jusqu’à présent, laissant la situation dans un flou insupportable pour les praticiens.

Un appel à la mobilisation

Dans un communiqué, le syndicat a réaffirmé son attachement au dialogue depuis le début des discussions sur les nouvelles régulations concernant le secteur. Le message soulignait l’engagement à œuvrer pour améliorer la couverture médicale et à garantir des services de santé de qualité pour tous les citoyens marocains. Malgré cet engagement, le syndicat précise qu’il a été contraint de reprendre les hostilités depuis avril 2024, imputant cette situation à une gestion gouvernementale jugée insuffisante et à un dialogue devenu inefficace.

Des dialogues stériles et des promesses non tenues

Les représentants des médecins critiquent fortement les séances de dialogue avec le gouvernement, considérées comme des occasions manquées de véritables négociations. La frustration est palpable au sein du syndicat, qui constate que ces rencontres ne débouchent pas sur des résultats concrets. Cela suscite un ressentiment profond, les médecins estimant être pris en otage dans un système qui privilégie les discours creux au détriment de solutions tangibles.

La comparaison avec d’autres secteurs a également été mise en avant pour dénoncer le manque d’engagement de l’administration envers la santé publique. Le syndicat insiste sur les manquements concernant les engagements pris lors des accords précédents, notamment ceux signés fin 2023 et début 2024. Cette situation exacerbe le sentiment d’injustice parmi les médecins, qui se sentent méprisés par un gouvernement naviguant sans boussole dans un domaine aussi crucial que la santé.

Des réclamations sur plusieurs fronts

Le communiqué du syndicat a mis en exergue l’absence d’un dialogue constructif autour des décrets essentiels touchant divers enjeux cruciaux : horaires de travail, conditions d’exercice, rémunération et formation continue. Les médecins expriment également leur mécontentement face à des projets de statut général qu’ils qualifient de scandaleux, craignant que cela n’entrave leurs droits fondamentaux.

Les critiques portent également sur un nouveau système de promotion basé sur un quota qui remet en question le système d’avancement. De plus, l’inactivité sur les points d’accord relatifs à l’augmentation des salaires et à la mise en place de nouveaux grades est pointée du doigt, renforçant la colère des professionnels qui ne voient aucune avancée sur leurs revendications financières.

Des défis à relever pour l’avenir

Face à une situation aussi tendue, les médecins du secteur public restent déterminés à obtenir des réponses réelles et des mesures concrètes reflétant leurs besoins. Ils sont conscients que leur lutte s’inscrit dans un cadre plus large, celui d’une réforme nécessaire du système de santé qui garantirait non seulement leurs droits, mais aussi la qualité des soins pour tous les citoyens. Dans l’attente d’un engagement véritable de la part du gouvernement, le ton reste ferme et la mobilization se pérennise.

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