Évaluation de la campagne agricole 2024-2025
Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Ahmed El Bouari, a effectué une visite sur le terrain dans la Préfecture de Meknès et la Province d’El Hajeb le 21 mars. Cette visite visait à analyser les conséquences des récentes précipitations sur les grandes filières agricoles et à recueillir les préoccupations des agriculteurs ainsi que des éleveurs de la région de Fès-Meknès.
Renaissance des cultures céréalières
La région de Fès-Meknès, après un début de saison marqué par un manque significatif de pluies, a connu une amélioration considérable avec des précipitations récentes. Le cumul pluviométrique a atteint environ 332,5 mm, favorisant ainsi une revitalisation des activités agricoles.
La surface cultivée en céréales d’automne s’étend sur 650 000 hectares, dont 11 000 hectares sont irrigués. Actuellement, 40 % de ces surfaces sont jugées en bon état, tandis que 49 % sont considérées comme ayant un état moyen. Ces cultures se composent majoritairement de blé tendre, représentant 48 %, suivi du blé dur à 26 %, et enfin l’orge.
Oléagineux et maraîchage : le retour de l’espoir
L’amélioration des conditions climatiques a également bénéficié aux cultures oléagineuses, qui occupent près de 1 500 hectares. Le colza et le tournesol représentent respectivement 46 % et 54 % de cette superficie. Ces plants, qui sont sensibles au stress hydrique, profitent pleinement des pluies récentes.
D’autre part, les cultures maraîchères, notamment la pomme de terre et l’oignon, affichent une vitalité croissante. La région de Fès-Meknès est cruciale pour la production nationale, fournissant près de la moitié de l’oignon et environ 20 % de la pomme de terre. Les pluies récentes reviennent donc à un moment stratégique pour optimiser la saison de culture.
Les bienfaits pour l’arboriculture et l’élevage
Les conditions climatiques favorables ont également un impact bénéfique sur l’arboriculture fruitière. La surface productive dédiée aux oliviers atteint près de 360 000 hectares, représentant 77 % de l’ensemble des terres arboricoles de la région. Les apports en eau durant cette période cruciale de développement végétatif laissent envisager une campagne oléicole prometteuse.
Les parcours sylvopastoraux et pastoraux, qui couvrent environ 1,8 million d’hectares, affichent une nette amélioration de la couverture végétale. Cela augmente la disponibilité en ressources fourragères, qui sont essentielles pour l’élevage extensif. Les races les plus répandues dans cette région sont la Timahdite et la Beni Guil, qui sont particulièrement adaptées aux conditions locales.
Engagement et soutien aux agriculteurs
Au cours de sa visite, le ministre El Bouari a réaffirmé la détermination du ministère à soutenir les agriculteurs à travers diverses initiatives. Cela comprend la modernisation des systèmes d’irrigation, la promotion de pratiques agricoles durables et l’intégration de technologies innovantes pour faire face aux aléas climatiques. L’objectif est de sécuriser la production agricole, de préserver la rentabilité économique des exploitations rurales et d’accroître la résilience du secteur face aux défis du changement climatique.
Les agricultures moderne et durable sont au cœur des préoccupations des autorités, qui cherchent à mettre en place des stratégies adaptées aux besoins spécifiques des producteurs. La réussite de ces initiatives pourrait avoir un impact majeur sur l’économie régionale et renforcer la sécurité alimentaire du pays.
En somme, ces visites et évaluations font partie d’un effort continuel pour s’assurer que le secteur agricole se développe de manière cohérente, même face à des défis climatiques importants. L’écoute des préoccupations des agriculteurs et leur intégration dans les décisions politiques sont essentielles pour construire un avenir meilleur pour l’agriculture au Maroc.
