jeudi, avril 17, 2025

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Les propos d’Albares suscitent la colère du Polisario


Réaction du Polisario aux Déclarations Espagnoles

Le mouvement séparatiste du Polisario a récemment exprimé son mécontentement suite aux propos du ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares. Ce dernier a réaffirmé le soutien de l’Espagne au Maroc concernant la question du Sahara occidental, un conflit perçu comme artificiel par de nombreux observateurs. La réponse du Polisario s’est axée principalement sur les notions d’autodétermination et de décolonisation, des concepts que le ministre espagnol a mis en avant lors de ses déclarations.

Critique des Propos Espagnols

À travers un de ses représentants basé en Espagne, le Polisario a contesté les affirmations d’Albares, arguant qu’elles ne prenaient pas en compte la complexité du conflit. La milice, qui reçoit un soutien financier de l’Algérie, a dénoncé la position espagnole, lui reprochant de favoriser une issue qui ne tiendrait pas compte de leurs revendications. À ce sujet, Albares a déclaré : « Nous espérons que cette situation, bloquée depuis 50 ans, ne se prolonge pas indéfiniment. »

Il a également insisté sur le fait que le plan d’autonomie proposé par le Maroc, soutenu par de nombreux acteurs internationaux, pourrait constituer une solution viable à ce conflit, qualifiant cette initiative de sérieuse et appropriée pour mettre fin à des tensions qui s’éternisent.

État Actuel du Conflit

Le ministre espagnol a dénoncé l’irresponsabilité de maintenir un statu quo, suggérant que s’accrocher à des principes mal définis ne devrait pas justifier le prolongement des souffrances d’un peuple. Par ailleurs, il a implicitement pointé du doigt l’Algérie et le Polisario, accusés de freiner toute discussion constructive, empêchant ainsi l’émergence d’une solution consensuelle qui ne menacerait pas l’intégrité territoriale du Maroc.

Bien que l’Algérie se considère comme une partie non impliquée dans le conflit, elle refuse de s’engager dans des négociations directes. Ce blocage a été accentué par l’absence de progrès dans le processus des tables rondes, initié par l’ancien Envoyé personnel de l’ONU, Horst Kohler, qui visait à rassembler tous les acteurs autour d’une même table pour aborder la question du Sahara.

Rôle de l’ONU et Perspectives d’Avenir

Albares a également souligné la nécessité pour l’Envoyé spécial de l’ONU, Staffan de Mistura, de présenter une solution sur la table des négociations. Son rôle primordial consiste à encourager le retour à un dialogue direct entre les nations concernées, y compris le Maroc et la Mauritanie. Toutefois, les derniers mois ont montré que les espoirs d’une telle médiation étaient restés vains.

La réaction du représentant du Polisario en Espagne, Abdulah Arabi, a été de qualifiée les déclarations du ministre espagnol d’« extrêmement graves ». En toute logique, il a fait valoir que l’Espagne avait décidé de prioriser ses relations diplomatiques avec le Maroc, au détriment des principes qu’il qualifie d’autodétermination pour le peuple sahraoui.

Le Débat sur la Décolonisation

Arabi a défendu la position du Polisario en affirmant que la question du Sahara occidental relève indubitablement de la décolonisation. Toutefois, cette assertion est contestée par plusieurs observateurs, qui rappellent que le Maroc a lui-même présenté le dossier du Sahara occidental devant la Commission de décolonisation de l’ONU, argumentant qu’il cherchait à libérer ce territoire de l’ancienne puissance coloniale espagnole.

Dès lors, cela soulève un débat sur les droits historiques et juridiques du Maroc concernant le Sahara. Les partisans du Maroc soutiennent qu’il a toujours revendiqué ces droits, tandis que d’autres, soutenus par l’Algérie, continuent de promouvoir la légitimité des revendications du Polisario en dépit des réalités historiques en jeu.

Conclusion du Conflit : Enjeux et Perspectives

Alors que les tensions persistent, le chemin vers une résolution pacifique semble encore lointain. Les positions figées des différents acteurs compliquent la possibilité d’un dialogue constructif. L’avenir de la région dépendra en grande partie de la capacité des parties à dépasser leurs divergences et à envisager des compromis qui prennent en considération les aspirations des populations locales tout en respectant l’intégrité territoriale des États concernés. Les événements récents montrent que l’importance de la diplomatie et du dialogue reste plus cruciale que jamais dans ce conflit qui dure depuis des décennies.

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