Entrepreneuriat au Maroc : Une aventure complexe
Malgré des progrès récents, l’**entrepreneuriat** au Maroc est souvent perçu comme une entreprise peu attrayante. Les motifs évoqués incluent la lourdeur des démarches administratives, une **fiscalité** dissuasive, et un système de financement qui reste opaque. Trois chercheurs — Hicham Goumrhar, Lamyaâ Riad et Hadbaa Hnaka — ont récemment analysé les véritables obstacles au parcours entrepreneurial dans le pays.
Obstacles à l’entrepreneuriat
Les politiques publiques vis-à-vis des **TPME**, le secteur informel, le manque de ressources humaines, ainsi que la corruption ont été identifiés comme les principales entraves à l’**entrepreneuriat**. De plus, la législation fiscale constitue un véritable frein. La question d’une politique fiscale incitative pour les TPME reste cruciale, insistant sur le besoin d’établir des mesures de **libéralisation fiscale** qui encouragent les entrepreneurs.
Difficultés d’accès au financement
Les défis d’accès aux financements persistent, notamment pour les **TPME**. Le système bancaire, bien qu’amélioré, est critiqué pour son oligopole qui ne favorise pas la concurrence sur le coût des crédits. Ce contexte rend l’accès au financement externe, particulièrement pour les très petites et moyennes entreprises, beaucoup plus complexe. Il est notable que 69% des **TPME** rencontrent des obstacles qui limitent leurs possibilités de financement.
Facteurs aggravants
Parmi les problèmes signalés figurent des exigences de garanties élevées et un coût de financement prohibitif. Les clauses restrictives dans les contrats de prêt réduisent la flexibilité des entreprises. Par ailleurs, une asymétrie de l’information entre les entreprises et les banques complique encore plus l’accès au crédit. Les analystes suggèrent que le développement de l’**entrepreneuriat** au Maroc doit se fonder sur des adaptations des cadres institutionnels et réglementaires, tout en tenant compte du contexte spécifique du pays.
L’entrepreneuriat féminin : Une dynamique en pleine expansion
L’**entrepreneuriat** féminin au Maroc, encore novice, prend de l’ampleur avec une hausse significative des femmes entrepreneures, passant de 16,2% en 2019 à 20,57% en 2022. Cette montée en puissance s’accompagne d’une prédilection pour les **TPME** où les chiffres montrent que 18% des micro-entreprises sont dirigées par des femmes. Les secteurs d’activité dominants incluent l’action sociale, la santé et l’enseignement.
Des défis persistants
Bien que les femmes entrepreneures soient désormais plus diplômées et jeunes, elles manquent souvent d’expérience par rapport à leurs homologues masculins. Malgré la progression de l’**entrepreneuriat** féminin, des barrages subsistent : accès difficile aux marchés, discriminations, manque de confiance et d’accompagnement. Par ailleurs, la nature patriarcale de la société et les inégalités de genre affectent toujours le domaine entrepreneurial.
Initiatives pour soutenir l’entrepreneuriat féminin
Certains efforts, tant publics que privés, visent à soutenir l’**entrepreneuriat féminin** au Maroc. Des forums et des associations de femmes cheffes d’entreprise émergent pour encourager la création et la gestion d’entreprises par des femmes. A cet égard, le nouveau modèle de développement appelle à renforcer le soutien aux créatrices et à améliorer l’accès aux financements tout en favorisant une éducation de qualité pour l’**entrepreneuriat féminin**.
