Appel à l’action pour la valorisation des salaires dans le secteur privé
Le Syndicat national des agents de surveillance, de nettoyage et de cuisine, qui fait partie de la Confédération démocratique du travail (CDT), a exprimé ses préoccupations dans une lettre adressée à Younes Sekkouri, le ministre en charge de l’Inclusion économique. Ce courrier vise à dénoncer le non-respect par les entreprises privées du gardiennage et de la sous-traitance concernant l’augmentation du salaire minimum.
Un contexte de promesses non tenues
Dans un communiqué, le syndicat souligne que l’accord social, signé le 29 avril 2024 entre le gouvernement et les principales entités syndicales, stipule une hausse progressive de 10 % du salaire minimum. Cette revalorisation doit être effectuée en deux étapes : une augmentation initiale de 5 % prévue pour janvier 2025, suivie d’une seconde de 5 % en janvier 2026.
Cependant, de nombreux travailleurs des secteurs concernés, notamment ceux exerçant des fonctions de surveillance, de nettoyage et de cuisine, n’ont toujours pas reçu ce rehaussement salarial, malgré l’échéance annoncée.
Une violation des droits des travailleurs
Le syndicat considère cette situation comme une « violation flagrante des droits des travailleurs » et un manquement à l’accord social signé entre les autorités gouvernementales et les syndicats. Ce manquement a provoqué une montée de l’indignation parmi les membres, qui soulignent l’importance de respecter les engagements pris.
Face à ce constat, le syndicat appelle le ministre à intervenir rapidement afin d’assurer l’application de l’accord signé. Il insiste également sur la nécessité pour l’Inspection du travail de prendre ses responsabilités, en procédant à des contrôles et à un suivi effectif des entreprises.
Des salaires qui peinent à suivre le coût de la vie
L’inquiétude du syndicat s’exacerbe dans un climat économique marqué par une « flambée vertigineuse des prix ». Les travailleurs du secteur se retrouvent face à des rémunérations jugées « misérables et insuffisantes ». De nombreux agents de surveillance se contentent de salaires compris entre 2 000 et 2 200 dirhams par mois, tandis que les salariées affectées aux tâches de nettoyage et de cuisine ne dépassent pas le seuil de 700 dirhams mensuels, sans perceptions de primes pour les heures supplémentaires effectuées.
Cette situation soulève des interrogations quant à la capacité des travailleurs à joindre les deux bouts dans un contexte où le coût des biens essentiels ne cesse d’augmenter. Les revirements de situation concernant les engagements gouvernementaux accentuent le sentiment d’injustice parmi ces travailleurs.
Des attentes légitimes
Le syndicat demande non seulement l’application rapide de l’accord, mais également des mesures concrètes pour améliorer les conditions de travail et de salaire. Les agents de surveillance, de nettoyage et de cuisine proposent une revalorisation adéquate de leurs rémunérations, qui reflète leur contribution essentielle à la société.
L’appel à l’action est clair : les travailleurs et leurs représentants attendent des réponses concrètes. Le respect des engagements pris par le gouvernement est fondamental pour instaurer un climat de confiance et garantir des conditions de travail dignes.
Le temps est donc à l’urgence. Les agents de nettoyage, de surveillance et de cuisine sont en droit d’attendre une reconnaissance de leur travail à la hauteur des exigences économiques actuelles. Avant que la situation ne s’aggrave davantage, il est impératif que les responsables évoquent des solutions durables et adaptées aux réalités du terrain.