Ventes de Tesla en Fort Recul en France
Le constructeur automobile de Elon Musk fait face à une chute significative de ses ventes en France. En février, les immatriculations de Tesla ont diminué de 26 % par rapport à l’année précédente, avec un total de 2395 véhicules enregistrés. Cette baisse survient malgré la stabilisation du marché automobile français, tel que l’indiquent les données publiées par la Plateforme automobile (PFA) le 1er mars. La situation pourrait être exacerbée par la visibilité médiatique de son PDG, récemment nommé haut conseiller de Donald Trump.
Un Marché Électrique Indécis
Le marché des véhicules électriques en France, quant à lui, demeure relativement stable, représentant 18 % des ventes totales en février. D’autres marques, comme Renault avec sa R5, et Citroën avec la C3, lancées fin 2024, ont su capter des parts de marché au détriment de Tesla. Selon Marc Mortureux de la PFA, « il y a eu une redistribution importante en un an, plutôt au bénéfice des constructeurs européens ». Cette dynamique semble indiquer une tendance préoccupante pour Tesla, qui devait initialement voir ses ventes s’améliorer avec le renouvellement de sa gamme.
Situation Européenne des Ventes de Tesla
Au niveau européen, le mois de janvier a déjà révélé un effondrement des ventes de Tesla, qui avaient quasiment été réduites de moitié. Fin janvier, l’entreprise avait fait état d’une baisse de 1 % de ses livraisons mondiales en 2024, un événement sans précédent et bien éloigné de ses prévisions d’une « légère augmentation ». Cette instabilité est attribuée à un changement dans leur stratégie de produit, avec l’introduction prochaine de voitures à bas coût qui devraient commencer leur production dans les mois à venir.
En parallèle, les droits de douane appliqués aux véhicules chinois commencent à porter leurs fruits, affectant directement les importations de voitures électriques en Europe. Par exemple, la marque MG — propriété du groupe chinois SAIC — a modifié sa stratégie, délaissant les modèles électriques au profit de véhicules hybrides, moins soumis à des taxes élevées. Les immatriculations de voitures électriques ont cependant été soutenues par des achats massifs de flottes d’entreprises, atténuant partiellement l’impact négatif sur le marché particulier.
Une Baisse des Ventes aux Particuliers
Les ventes aux particuliers, elles, ont chuté de 29 %. Cette situation est accentuée par la comparaison avec février 2024, où un plan de leasing social avait stimulé les immatriculations de véhicules électriques. Le marché automobile français est resté en bernard en février, avec un total de 141 568 immatriculations, représentant une légère baisse de 0,72 % par rapport à l’année précédente. Ces chiffres sont encore bien en deçà des niveaux d’avant la pandémie de Covid-19.
Dominance des Modèles Hybrides
À l’heure actuelle, les voitures hybrides dominent le marché, capturant 44,3 % des immatriculations en janvier et février. En comparaison, les modèles à essence ne représentent que 25,4 % des ventes, tandis que les véhicules diesel se maintiennent à 4,6 %. Les modèles entièrement électriques ne rassemblent, quant à eux, que 17,7 % des nouvelles immatriculations. Cette tendance met en lumière un changement d’orientation des consommateurs français vers des solutions de mobilité moins dépendantes de l’électrique pur, ce qui représente un défi supplémentaire pour Tesla dans le contexte actuel de transition énergétique.
En résumé, Tesla fait face à une période délicate en France et en Europe, marquée par une baisse significative de ses ventes et une redéfinition des stratégies des acteurs établis sur le marché des véhicules électriques. Les constructeurs européens semblent en position de force, profitant de l’instabilité actuelle de Tesla pour renforcer leur part de marché. Les mois à venir seront cruciaux pour le géant américain, qui devra naviguer habilement dans un environnement de plus en plus compétitif.