dimanche, avril 20, 2025

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L’essor des revendications pour la réglementation des VTC


Vers une réglementation des VTC au Maroc

Les discussions autour de la nécessité d’une régulation des VTC prennent de l’ampleur au Maroc, surtout avec l’approche de grands événements sportifs tels que la Coupe d’Afrique des Nations et la Coupe du Monde 2030. Alors que ces évènements promettent d’attirer un afflux massif de visiteurs, la question de la coexistence entre les chauffeurs de taxi traditionnels et les conducteurs de VTC se pose avec acuité. De nombreux experts et acteurs du secteur demandent un cadre légal clairement défini pour mettre fin aux tensions qui en résultent.

Tensions entre taxis et VTC

Les chauffeurs de taxi expriment régulièrement leur mécontentement face à ce qu’ils perçoivent comme une concurrence déloyale de la part des plateformes de VTC. Selon eux, ces services fonctionnent de manière anarchique, exacerbant ainsi les conflits entre les deux catégories de transporteurs. Des incidents violents, parfois allant jusqu’à des agressions, ont été rapportés, traduisant un climat de tensions croissantes sur les routes marocaines.

Appels à la régulation

Dans ce contexte délicat, l’Association Marocaine pour la Protection du Consommateur, ainsi que d’autres groupes, appellent à une réglementation urgente des services de transport par applications. Ces derniers estiment que l’organisation de services de VTC est nécessaire pour répondre à la demande qui ne manquera pas d’augmenter lors des événements sportifs imminents. Mohamed Kimaoui, président de l’association, souligne que la loi actuelle garantit le droit des citoyens de choisir leur mode de transport et que l’imposition d’un système unique n’est pas acceptable.

Bilan de la situation actuelle

Kimaoui met également en lumière les défaillances du secteur des taxis. Des comportements abusifs tels que le refus de prise en charge de clients ou le choix des trajets en fonction de leur rentabilité sont fréquemment observés. Parfois, même l’état des véhicules laisse à désirer, malgré les récentes initiatives de renouvellement des flottes. Une régulation stricte pourrait ainsi améliorer les services offerts aux consommateurs, en encourageant la diversité et en offrant plus de choix.

Réactions au sein du parlement

Le sujet a également suscité l’intérêt des parlementaires, qui ont interpellé le ministre de l’Intérieur sur la question. La députée Naima El Fathaoui, appartenant au groupe du Parti de la Justice et du Développement (PJD), a insisté sur les défis auxquels fait face le secteur des VTC, en insistant sur l’absence d’un cadre légal. Elle propose d’intégrer des technologies modernes pour améliorer les services de taxi traditionnels, telles que la réservation en ligne.

Imad Eddine Rifi, du Parti de l’Authenticité et de la Modernité (PAM), a quant à lui fait remarquer que les VTC sont désormais incontournables dans le paysage du transport marocain. Selon lui, il est essentiel d’accompagner cette évolution par un soutien technologique et un cadre juridique permettant une concurrence équitable entre les différents acteurs du secteur.

Un enjeu de régulation à considérer

Hassan Oumribit, du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), met également en avant la nécessité d’une régulation immédiate. Avec la croissance des services de VTC, il appelle à une adaptation aux tendances mondiales en matière de transport intelligent. Il met l’accent sur le fait qu’une régulation claire pourrait non seulement protéger les droits des consommateurs, mais également ceux des chauffeurs, qu’ils soient traditionnels ou issus des plateformes numériques.

Au-delà de la simple coexistence des deux modèles, la création d’un cadre légal structuré semble primordiale pour éviter d’éventuels débordements, tels que les chasse aux conducteurs de VTC par des chauffeurs de taxi. L’urgence d’une telle réforme est donc non seulement une nécessité pour garantir une meilleure expérience aux usagers, mais elle devient également une question de sécurité publique.

La pression monte donc sur les institutions marocaines pour qu’elles mettent en place une législation adéquate afin de réguler un secteur qui demeure en pleine évolution, tout en préservant l’équilibre entre les différents acteurs du transport dans le pays.

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