samedi, août 2, 2025

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Londres justifie sa législation sur la sécurité en ligne, critiquée par X


Débat autour de la sécurité en ligne au Royaume-Uni

Le gouvernement britannique a récemment réagi aux critiques émises par le réseau social X au sujet de sa nouvelle législation sur la sécurité en ligne, laquelle vise à renforcer la protection des enfants sur Internet. Un porte-parole a souligné qu’il est « manifestement faux » de prétendre que cette loi a pour but de brider la liberté d’expression. En effet, il a assuré que ces nouvelles dispositions n’imposent pas de restrictions sur l’accès à des contenus politiques, mais se concentrent uniquement sur les risques les plus graves auxquels les mineurs peuvent être exposés.

Une réponse aux préoccupations des enfants

La loi en question impose aux plateformes numériques des vérifications d’âge strictes, notamment pour les contenus à caractère pornographique ou susceptibles d’encourager des comportements dangereux, comme le suicide. Ce cadre législatif a été instauré pour assurer un accès sécurisé aux jeunes utilisateurs, ce que soutient le gouvernement. Le porte-parole a insisté sur le fait que l’objectif principal est de protéger les jeunes sans nuire au débat public.

Réactions du réseau social X

Le réseau social fondé par Elon Musk a exprimé son mécontentement face à ce qu’il considère comme une approche « oppressive » des régulateurs britanniques. Selon X, ces nouvelles réglementations entraîneront des restrictions significatives en matière de liberté d’expression. Cette critique a d’ailleurs été réitérée lors d’une déclaration où le réseau a mis en avant le risque d’une régulation qui va au-delà de ce qui est nécessaire pour protéger les enfants.

Contrôles d’âge renforcés

À compter du 25 juillet dernier, les sites web y compris les réseaux sociaux et les plateformes de partage de vidéos sont tenus de mettre en place un système de contrôle d’âge rigoureux. Cette initiative répond à des inquiétudes croissantes concernant l’exposition des mineurs à des contenus inadaptés. L’Ofcom, le régulateur des médias britanniques, a récemment annoncé l’ouverture d’une enquête pour s’assurer que 34 sites pornographiques respectent ces nouvelles obligations.

Préparation des plateformes

Ces changements s’inscrivent dans le cadre de la loi sur la sécurité en ligne adoptée en 2023. Cette loi impose également le retrait de contenus pouvant encourager des troubles alimentaires, des comportements suicidaires et des actes d’automutilation. Le gouvernement britannique a rappelé que les entreprises disposaient de plusieurs mois pour se conformer à cette législation, et a critiqué celles qui utilisent le manque de préparation comme excuse.

Pour le gouvernement, « ce déni de responsabilité est inacceptable », insistant sur le fait que la préparation était non seulement faisable mais aussi attendue de la part des plateformes concernées.

Sanctions en cas de non-conformité

En cas de non-respect des nouvelles règles, les plateformes s’exposent à des amendes substantielles, pouvant atteindre 18 millions de livres, soit plus de 20 millions d’euros. Si cette somme est inférieure à 10 % de leur chiffre d’affaires mondial, cette dernière sera appliquée. En outre, pour les cas les plus graves, l’Ofcom a le pouvoir d’engager des actions judiciaires afin de bloquer l’accès à ces sites depuis le territoire britannique.

Liberté d’expression versus sécurité des mineurs

Le porte-parole du gouvernement a défendu la position selon laquelle cette législation vise aussi à garantir la liberté d’expression. Il a claironné que la loi établit des obligations explicites et sans ambiguïté pour les plateformes, renforçant ainsi le droit des individus à s’exprimer tout en protégeant les plus vulnérables.

Les régulateurs britanniques mettent donc en avant la nécessité de trouver un équilibre délicat entre la sécurité des enfants sur Internet et le respect de la liberté d’expression, un enjeu majeur dans les débats contemporains autour de la régulation numérique.

En fin de compte, alors que le discours autour de ces nouvelles lois se développe, l’accent reste mis sur la priorité de protéger les jeunes utilisateurs sans compromettre les fondements démocratiques que sont la liberté d’expression et le débat politique.

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