samedi, avril 19, 2025

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Naciri intente une action civile contre El Yazidi


Affaire Naciri : La Défense Passe à l’Offensive

Dans un tournant notable de l’affaire surnommée « Escobar du Sahara », le conseiller légal de Saïd Naciri, ancien président du Wydad de Casablanca, a officiellement sollicité son admission en tant que partie civile contre le principal accusé, le milliardaire Fouad El Yazidi. Cette requête a été formulée lors d’une audience cruciale à la Cour d’appel de Casablanca, tenue le 14 mars 2025. Actuellement placé en détention, Naciri a pris cette initiative en réaction aux déclarations incriminantes de l’homme d’affaires de Saïdia.

La Réaction de la Cour

Par l’intermédiaire de son avocat, Mbarek Meskini, Naciri a tenu à faire valoir que les propos tenus par El Yazidi avaient non seulement porté atteinte à son intégrité, mais avaient également entraîné un préjudice moral et matériel pour lui. Alors que la défense d’El Yazidi s’est fermement opposée à cette demande de constitution de partie civile, le parquet a, quant à lui, soutenu la position de Naciri. La présidente de la Cour, la juge Ali Torchi, a choisi de renvoyer sa décision sur cette requête, tout en permettant à la défense de Naciri d’interroger El Yazidi pendant cette audience chargée d’émotions.

Tensions et Émotions au Tribunal

L’audience a été marquée par divers rebondissements, notamment le rejet d’une demande de Naciri visant à organiser une confrontation directe entre les deux parties. Les juges ont décidé d’attendre l’audition complète de Naciri avant de se prononcer sur cette question épineuse.

Lors de son témoignage, Fouad El Yazidi a mentionné un contact établi par Naciri pour la vente d’un appartement à Saïdia, précisant avoir reçu une procuration à cet effet. Il a affirmé n’avoir touché aucune commission liée à cette transaction, déclarant : « Je n’étais qu’un intermédiaire, et chaque partie a obtenu ce qui lui revient, qu’il s’agisse de l’acheteur de l’appartement ou de Saïd Naciri ».

La Position d’El Yazidi

El Yazidi a exprimé sa frustration, affirmant avoir tout perdu en raison de son rôle d’intermédiaire : « Je n’ai agi que dans l’intérêt d’une autre personne ». Il a insisté sur sa réputation dans la région de Saïdia, ajoutant : « Je ne peux pas arnaquer quelqu’un pour quelques dirhams, surtout avec la présence du commissaire régional de sécurité lors des transactions ».

L’accusé a également fait référence à sa première rencontre avec Naciri fin 2013, facilitée par Abdenbi Bioui, un ancien président de la région de l’Oriental. Il a précisé que leurs interactions avaient été limitées à quelques échanges sans lien commercial direct, affirmant : « J’étais membre du Parti de l’Authenticité et de la Modernité et nos rencontres n’ont pas dépassé le cadre de discussions générales. »

Les Propriétés Contestées

Concernant la vente de deux appartements, El Yazidi a évoqué avoir perçu un acompte, mais a rapidement découvert que ces biens appartenaient en réalité au financier Haj Ahmed Ben Ibrahim, surnommé « le malien », et non à Naciri. Il a tenu à conclure que toutes les transactions avaient été effectuées dans le respect des procédures légales, en passant par un notaire.

Cette affaire complexe soulève des questions sur l’intégrité et la légitimité des transactions immobilières impliquant des personnalités publiques. Les prochains développements des audiences promettent d’apporter davantage de lumière sur les relations commerciales et les responsabilités de chacun dans cette affaire troublante.

À mesure que le procès progresse, l’attention se concentre non seulement sur les accusations portées contre El Yazidi, mais aussi sur la manière dont Naciri et son équipe légale navigueront dans les machinations de cette affaire hautement médiatisée.

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