Plainte contre Netflix pour harcèlement et discrimination
Ce jeudi, une nouvelle plainte a été déposée contre Netflix et l’un de ses responsables, Edward Horasz, devant la Cour supérieure de Los Angeles. Ce document, révisé par rapport à celui déposé le 21 mai, fournit des détails supplémentaires concernant les allégations de comportements inappropriés au sein de l’entreprise. Amy Takahara, qui a occupé le poste de directrice des acquisitions pour enfants et familles, accuse la société d’avoir créé un environnement de travail hostile, condition qui aurait, selon elle, conduit à son licenciement. Son témoignage évoque un climat de discrimination sexuelle et de harcèlement qui aurait eu un impact significatif sur sa carrière et son bien-être émotionnel.
Des commentaires inappropriés révélateurs
Amy Takahara illustre sa plainte avec des exemples troublants. Elle cite notamment une réunion relative à une série inspirée d’Amandine Malabul, où Horasz aurait posé une question inappropriée : “Alors, ce sont des sorcières avec des nichons ?”. De plus, il aurait suggéré d’intégrer des adolescentes considérées “sexy” dans le projet, ainsi que de prévoir des scènes en jacuzzi pour les mettre en maillot de bain. Au cours d’une évaluation de son salaire, Edward Horasz aurait même exprimé des doutes quant à sa capacité à gérer des programmes qu’il qualifiait de “masculins”, lui conseillant plutôt de superviser des émissions “relationnelles”.
Requêtes sans réponse au service des ressources humaines
Face à cette situation, Takahara a tenté à plusieurs reprises d’alerter le service des ressources humaines. Selon ses dires, ses préoccupations n’ont pas été prises au sérieux. En 2024, après avoir soulevé ses inquiétudes auprès d’un responsable RH, une réunion a été planifiée entre elle et Horasz. Takahara a alors demandé à ce dernier de favoriser une meilleure prise de parole des autres cadres féminins lors des réunions, rappelant combien il était compliqué de s’exprimer en tant que femme dans ce contexte.
Une dégradation de l’état de santé
Au début de l’année 2025, Amy a de nouveau fait part de son sentiment d’évoluer dans un environnement “toxique” et a sollicité un changement de poste au sein de l’entreprise. Pourtant, six jours après cette demande, lors d’un entretien, elle se serait fait signifier que son état mental était préoccupant et qu’un “séparation” s’imposait. Takahara estime que son licenciement est abusif, arguant qu’elle avait déposé des plaintes protégées, qui n’ont jamais été examinées ni abordées par la direction de Netflix.
Réaction de Netflix et précédents dans l’entreprise
Dans une déclaration faite au Los Angeles Times, un porte-parole de Netflix a nié les accusations, affirmant qu’elles étaient “sans fondement” et que la procédure judiciaire démontrerait leur fausse nature. Il a également précisé que le poste de Takahara avait été supprimé dans le cadre d’une réduction des effectifs au sein de son équipe.
Un passif de plaintes similaires
Ce n’est pas la première fois que Netflix se retrouve impliqué dans de telles accusations. En effet, Nhu-Y Phan, une ancienne conseillère juridique pour l’entreprise, a été licenciée en septembre 2024, également pour des raisons obscures de performance, comme le stipule sa propre plainte. Elle a allégué avoir été victime de discrimination, en particulier en ce qui concerne le traitement réservé aux femmes de couleur dans l’entreprise, et a évoqué des accusations de harcèlement sexuel. Ces incidents soulèvent de nombreuses questions sur la culture au sein du géant du streaming qui semble, selon plusieurs témoignages, poser des problèmes graves liés à la discrimination et au harcèlement.