Épidémie de choléra en Angola : Une situation alarmante
La situation sanitaire en Angola est critique en raison d’une épidémie de choléra qui a mortellement touché 329 personnes jusqu’à présent. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a alerté sur le risque élevé de propagation de la maladie, non seulement à l’intérieur du pays, mais aussi dans les nations voisines.
Un bilan préoccupant depuis janvier
Ce pays africain, riche en ressources naturelles, fait face à une crise sanitaire majeure depuis le début de cette année. Au 23 mars, le nombre total de cas signalés s’élevait à 8 543. Malgré ses réserves de pétrole, l’Angola souffre d’un taux de pauvreté élevé et d’une infrastructure sanitaire insuffisante, notamment en matière d’assainissement.
Le choléra s’est rapidement propagé à 16 des 21 provinces angolaises. Ce problème sanitaire affecte toutes les tranches d’âge, mais les jeunes de moins de 20 ans représentent la majorité des cas. Ce constat souligne l’urgence de la situation et le besoin d’une réponse rapide et efficace.
Réponse des autorités sanitaires
Face à cette épidémie, le ministère de la Santé, avec l’appui de l’OMS et d’autres partenaires, a mis en place une série de mesures pour contenir la propagation du choléra. Cela inclut l’identification précoce des cas, la mobilisation d’équipes d’intervention rapide, ainsi que des campagnes de sensibilisation et de vaccination. Ces efforts visent à contrôler l’épidémie qui s’intensifie à l’approche de la saison des pluies, période durant laquelle le risque d’infection augmente.
L’OMS a également insisté sur le risque de transmission, en raison des mouvements de population à travers les frontières avec les pays voisins. Le rassemblement de ces divers facteurs contribue à rendre l’environnement propice à la contamination.
Impact de l’épidémie dans la région
En lien avec cette situation, la commission de santé de l’Union Africaine a récemment signalé une première infection au choléra en Namibie, voisine de l’Angola, depuis près d’une décennie. Une femme de 55 ans a été touchée, mais elle est désormais rétablie et a quitté l’hôpital. Ce cas illustre la nature contagieuse de cette maladie et souligne l’importance d’une vigilance continue dans la région.
Le choléra est causé par une infection intestinale aiguë due à la bactérie Vibrio cholerae, généralement transmise par l’eau ou les aliments contaminés par les selles. Les symptômes incluent des diarrhées sévères, des vomissements et des crampes musculaires. En l’absence de traitement, la maladie peut être mortelle en quelques heures, bien qu’une réhydratation orale et des antibiotiques soient efficaces dans les cas plus graves.
Une tendance mondiale inquiétante
Ce phénomène d’épidémies de choléra n’est pas isolé à l’Angola. Selon les données de l’OMS, depuis le début de l’année 2023, 93 172 cas de choléra ont été rapportés dans 24 pays, entraînant 1 197 décès. L’Afrique représente environ 60 % de ces cas, révélant une tendance inquiétante en matière d’augmentation des infections et de leur expansion géographique au niveau mondial depuis 2021.
Conclusion
La lutte contre le choléra nécessite une coopération multisectorielle, comprenant des efforts d’éducation, d’amélioration des infrastructures sanitaires et de fourniture de ressources médicales adéquates. Les défis persistent, notamment en raison des conditions climatiques et de la pauvreté. La communauté internationale doit redoubler d’efforts pour soutenir l’Angola et prévenir la propagation de cette maladie potentiellement mortelle dans la région.
