vendredi, juillet 11, 2025

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Pourquoi les Bleues ne revêtent-elles pas le brassard arc-en-ciel ?


La réapparition du brassard arc-en-ciel lors de l’Euro féminin 2025

Le brassard arc-en-ciel, symbole fort de solidarité envers les communautés LGBT+, refait surface sur les terrains de football à l’occasion de l’Euro féminin de 2025 en Suisse. Après avoir été exclu lors des compétitions masculines passées, y compris la Coupe du Monde au Qatar et l’Euro 2024, sa présence est un signe de changement dans le paysage du football international.

Neuf équipes prennent position

Sur les seize équipes qualifiées pour ce tournoi, neuf d’entre elles ont choisi de revêtir le brassard arc-en-ciel, porté par leurs capitaines. Parmi ces nations figurent la Suisse, pays hôte, ainsi que l’Allemagne, l’Angleterre, le Danemark, la Finlande, l’Islande, la Norvège, le pays de Galles et la Suède. Cette initiative vise non seulement à célébrer la diversité, mais aussi à promouvoir des valeurs d’inclusion et de respect.

Absence de la France

Curieusement, la France ne fait pas partie de ces équipes arborant le symbole de l’arc-en-ciel. Lors de leurs premiers matchs contre l’Angleterre et la Pologne, les capitaines Sakina Karchaoui et Grace Geyoro ont choisi un brassard jaune fluo affichant le mot «RESPECT». Cette décision a suscité des questions sur le manque de visibilité du symbole arc-en-ciel dans le sport français.

Explications de la Fédération Française de Football

La Fédération Française de Football (FFF) a expliqué ce choix en évoquant un malentendu logistique. L’attachée de presse de la FFF, Laura Goutry, a précisé que le staff n’avait pas été informé de la possibilité de porter ce brassard. Selon elle, il pourrait s’agir d’un manque d’information, qu’ils n’auraient pas reçu ou qu’ils auraient négligé. Assurant qu’il ne s’agissait pas d’un choix délibéré, elle a également mentionné que leurs adversaires anglais et gallois avaient arboré le brassard arc-en-ciel pendant les deux premiers matchs.

Une culture d’engagement différente

La porte-parole de la FFF a également souligné une divergence culturelle en matière d’engagement. Elle a indiqué que la France était généralement moins proactive sur ces questions par rapport à des pays comme les États-Unis ou la Norvège. Contrairement à d’autres sélections féminines qui s’affichent souvent comme militantes, les Bleues semblent moins encline à prendre position sur des sujets de société sensibles. Cependant, la FFF envisage d’ouvrir un dialogue avec les capitaines de l’équipe après la phase de poules pour discuter de leur potentiel engagement.

Positions variées des autres équipes

Parmi les autres équipes qui ont choisi de ne pas porter les couleurs de l’arc-en-ciel, on trouve la Belgique, l’Espagne, l’Italie, les Pays-Bas, la Pologne et le Portugal. Ce choix varié soulève des questions sur l’importance des valeurs d’inclusion au sein des différentes cultures footballistiques.

Une réponse positive en Allemagne

En revanche, en Allemagne, le choix de porter le brassard arc-en-ciel semble être une décision évidente. La capitaine de l’équipe allemande, Giulia Gwinn, a exprimé sa satisfaction face à cette possibilité. «Pour nous, cela ne fait aucun doute», a-t-elle déclaré. «En tant qu’équipe, nous voulons transmettre ces valeurs à l’extérieur, et nous sommes heureuses de pouvoir le faire sur cette scène.» Ce témoignage illustre la manière dont certaines équipes font du soutien aux communautés LGBT+ une priorité sur le terrain.

La représentation LGBT+ dans le sport

Selon des informations d’un média spécialisé dans l’actualité queer du sport, au moins 78 des 368 joueuses présentes à cet Euro 2025 s’identifient comme LGBT+. Ce chiffre souligne la nécessité de continuer à avancer vers une représentation et une acceptation accrues au sein du milieu sportif.

L’impact sociétal du football

Le football, en tant que sport universel, possède une capacité unique à influencer la société. Les décisions prises sur le terrain peuvent avoir des répercussions significatives en dehors de celui-ci. Alors que certaines équipes portent fièrement les couleurs de l’arc-en-ciel, d’autres affichent une réticence plus marquée. Cela soulève des questions sur l’avenir de l’inclusion dans le sport et sur le rôle que chaque équipe souhaite jouer dans cette lutte pour les droits des personnes LGBT+.

En somme, l’Euro féminin 2025 représente une étape importante dans la quête de l’inclusion et de la diversité dans le football. Le brassard arc-en-ciel, tout en étant contesté et parfois ignoré, offre une plateforme pour la conversation et l’activation de valeurs essentielles dans le sport.

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