vendredi, avril 18, 2025

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Quand le cynisme diplomatique franchit toutes les limites



Attaf charai

Le ministre algérien des Affaires étrangères à Damas : une demande controversée

Lors d’une récente visite à Damas, Ahmed Attaf, le ministre des Affaires étrangères algérien, a exprimé une requête pour la libération de combattants algériens et de miliciens du Polisario capturés alors qu’ils soutenaient les forces de Bachar Al-Assad. Cette démarche suscite une réflexion sur le comportement ambivalent du régime algérien, qui a longtemps défendu le régime syrien malgré les atrocités qui s’y sont histoires.

Un soutien inébranlable à un régime contesté

Le gouvernement algérien s’est illustré en soutenant sans réserve le régime de Bachar Al-Assad. En dépit des preuves de violations des droits humains et des crimes de guerre imputés à ce dernier, Alger a défendu la légitimité de son gouvernement face à l’opposition syrienne, souvent qualifiée de « terroristes ». Pendant des années, l’Algérie a rejeté toute forme d’ingérence extérieure, se positionnant comme un allié fidèle de Damas même lorsque la situation sur le terrain s’est détériorée de manière alarmante.

Une pression internationale qui fait vaciller l’Algérie

La dégradation du régime syrien a conduit à une prise de conscience amère pour le pays. Alors que des alliés comme l’Iran et le Hezbollah ont réussi à retirer leurs combattants avant la crise majeure, l’Algérie s’est retrouvée piégée dans ses alliances. C’est dans cette configuration délicate qu’Attaf a effectué sa demande à Damas, cherchant à récupérer les soldats et miliciens algériens impliqués dans les combats. Ce revirement témoigne d’un profond embarras et d’une volonté de réajuster son image sur la scène internationale.

Évasion du passé : le paradoxe algérien

Ce qui dérange dans cette demande, c’est la tentative manifeste d’oublier des années de soutien à un régime synonyme de crimes contre l’humanité. L’Algérie, qui a expédié des troupes et des membres du Polisario en Syrie, se retrouve maintenant acculée à renier son engagement passé. Les luttes et les souffrances des civils syriens, dont des milliers ont perdu la vie, semblent reléguées au second plan face à leurs propres intérêts politiques.

Le cynisme d’une relation opportuniste

La démarche d’Attaf révèle une volonté de renverser l’opinion publique et de redorer le blason de l’Algérie auprès de Damas, tout en tentant de masquer son soutien passé à un régime qui a été largement dénoncé. Ce faisant, Alger refuse de prendre la responsabilité de ses choix, optant plutôt pour une manœuvre opportuniste. Ce retournement s’inscrit dans une stratégie diplomatique confondante, où l’Algérie semble vouloir naviguer entre les diverses pressions géopolitiques sans jamais s’engager clairement.

Une politique étrangère fluctuante

L’histoire diplomatique de l’Algérie est marquée par une série de calculs complexes. Son soutien à Bashar Al-Assad, couplé à son attitude envers le Polisario, démontre une volonté de jongler avec les complexités des alliances internationales tout en évitant de s’établir dans une position ferme. La politique étrangère algérienne, en quête d’une légitimité fluctuante, change selon le vent des circonstances, illustrant une fois de plus le dilemme de la diplomatie algérienne en matière de conflit régional.

Ces événements récents soulignent les difficultés d’un régime en quête de redéfinition face à un contexte international en constante évolution. Alors que le monde observe comment l’Algérie parviendra à gérer son héritage politique et ses relations éclatées, il est évident que le défi persiste, entre opportunisme et un besoin d’intégrité sur la scène mondiale.

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