Condamnation de Mohamed Amin N. par la Cour d’appel de Casablanca
La Cour d’appel de Casablanca a rendu un verdict à l’encontre de Mohamed Amin N., fiancé de l’avocate française Sixtine Félix. Ce dernier a été condamné à quatre mois de prison ferme pour des faits d’insultes, de diffamation et de non-respect de la confidentialité d’une enquête liée à une affaire médiatisée, souvent désignée sous le nom d’« affaire fils de ».
Contexte des accusations
La situation de Mohamed Amin N. a été marquée par des accusations graves, qui ont eu un impact significatif sur sa vie personnelle et professionnelle. Initialement, il avait été condamné à trois mois de prison lors d’un premier procès. La décision a été rendue après qu’un enregistrement audio a été diffusé sur WhatsApp, dans lequel il se livrait à des attaques verbales à l’encontre d’une avocate bien connue, fille d’un ancien haut responsable du ministère public, ainsi qu’à l’encontre d’une juge présidente d’une chambre à la Cour d’appel. De plus, ce dernier était accusé de violation de la confidentialité de l’enquête, ce qui a exacerbé la gravité des faits reprochés.
Plaidoirie de la défense
Lors de l’audience récente, l’équipe de défense de Mohamed Amin N. a soulevé des questions quant à la légitimité de l’enregistrement et son origine. Ils ont plaidé pour la convocation de la personne qui avait diffusé cet enregistrement, en soutenant que cette diffusion était responsable de l’arrestation de leur client. Les avocats ont mis en avant que les accusations formulées contre Mohamed Amin N. avaient été montées de toutes pièces pour le contraindre à se retirer de l’affaire de viol qui le concernait.
La défense a également fait valoir que, même si l’enregistrement était authentique, il ne contenait qu’une brève séquence de 35 secondes d’une conversation privée, une durée jugée insuffisante pour justifier son arrestation. Ils ont ainsi remis en question la pertinence des preuves en leur possession.
Le retrait de la plainte par Sixtine Félix
L’affaire a subi un tournant significatif quand Sixtine Félix, l’avocate française impliquée, a décidé de retirer sa plainte. En mars 2025, elle a affirmé devant le procureur de Casablanca qu’elle n’était pas pleinement consciente lors de l’incident en question et que ses précédentes accusations ne reflétaient pas la réalité des événements survenus le 2 novembre, lorsque « Kamil B. » avait organisé une fête dans une villa à Casablanca. Ce retrait a soulevé des questions sur la validité des accusations portées initialement et a mis à mal la stratégie judiciaire poursuivie contre Mohamed Amin N.
Démarche judiciaire de Mohamed Amin N.
En lien avec ce contexte, Mohamed Amin N. avait également décidé de retirer sa plainte contre les personnes qu’il accusait d’agression envers sa fiancée. Ces accusations comprenaient des allégations de coups et blessures ainsi que de séquestration. Sa décision d’abandonner cette plainte est d’autant plus significative qu’elle semble s’inscrire dans une volonté de clore ce chapitre troublant de sa vie.
Il est à noter que son arrestation a eu lieu à son retour de Paris, à l’aéroport Mohammed VI de Casablanca, suite à un ordre émis par le vice-procureur du Roi près le tribunal de première instance de la même ville. Cette interpellation a accentué la pression sur Mohamed Amin N. et a révélé les enjeux juridiques et personnels ambigus dans lesquels il était englué.
Conclusion de l’affaire
L’affaire autour de Mohamed Amin N. met en exergue des questions complexes entourant la justice et la manière dont elle est administrée. Alors que les circonstances de son arrestation et les accusations dont il fait l’objet continuent d’évoluer, les conséquences de cette affaire laissent présager un impact durable sur la vie de ceux qui y sont impliqués. Les retombées de ce cas, tant sur le plan personnel que judiciaire, soulignent l’importance cruciale de la transparence et du respect des droits individuels dans le système judiciaire.
