Appel royal à la préservation des ressources animales
Un message fort a été adressé à la nation marocaine par le Roi Mohammed VI le 26 février 2025. Dans ce discours, le souverain a mis en avant l’importance d’une action collective face aux enjeux climatiques et économiques, demandant ainsi aux citoyens de s’abstenir de participer au rite du sacrifice de l’Aïd Al-Adha cette année. Cette décision fait suite à une période de sécheresse aiguë qui a gravement impacté le cheptel national.
Soutien d’une voix experte
Bouazza Kherrati, président de la Fédération marocaine des droits du consommateur, a été sollicité pour partager son analyse de cette décision. Il a salué l’initiative du souverain, la qualifiant de « décision judicieuse ». Selon lui, cette démarche vise à protéger et à favoriser le renouvellement des ressources animales du pays. Il a expliqué que les animaux prévus pour le sacrifice seront préservés, permettant ainsi d’éviter l’abattage excessif des brebis, une pratique qui menace la pérennité du cheptel.
Kherrati a également souligné une tendance préoccupante observée au Maroc. En effet, cinq mois avant l’Aïd Al-Adha, des abattages massifs de brebis ont lieu, contribuant à une réduction continue de la population ovine. La région de Béni Mellal a été particulièrement touchée, affichant une diminution de 80 % de son cheptel. Grâce à l’appel royal, il a exprimé sa conviction que le Maroc pourrait retrouver un cheptel en santé dans un délai de trois ans, offrant ainsi la possibilité de célébrer l’Aïd Al-Adha de manière festive et sereine.
Des inquiétudes face à la désobéissance
Néanmoins, le président de la FMDC a exprimé Sa préoccupation concernant le respect éventuel de cette directive par certains citoyens. Il a rappelé des précédents historiques, citant les années 1980 lorsque, en dépit d’une décision similaire prise par feu Hassan II, certains Marocains avaient choisi de célébrer le rituel en cachette.
Kherrati a appelé les consommateurs à respecter l’ordre du Roi, soulignant que cette démarche est dans le meilleur intérêt de tous. Il a fait référence à des hadiths et des versets coraniques mentionnés par le souverain, précisant que ce dernier se chargera de l’acte en son nom et au nom de son peuple, conformément à la tradition du Prophète.
Des considérations économiques
Cette décision intervient à une période où de nombreuses familles marocaines font face à des dépenses lourdes liées à des événements comme le mois de Ramadan, l’Aïd Al-Fitr, les vacances d’été et la rentrée scolaire. Kherrati a fait remarquer que pour un grand nombre de ménages, économiser pour l’Aïd Al-Adha semblait de plus en plus difficile, et que ces fonds pourraient être mieux utilisés pour répondre à des besoins pressants plutôt que pour l’achat d’un mouton.
Il a mis l’accent sur la nécessité d’assurer la disponibilité des produits alimentaires à des prix raisonnables. Il a exprimé l’espoir que cette situation conduira à une stabilisation des prix pour les denrées telles que la viande, au même titre que cela a été observé avec les légumes récemment. Kherrati a également anticipé une baisse des coûts de la viande à la suite de cette initiative et a suggéré que si cela ne se produit pas, le gouvernement devrait envisager d’agir via le Conseil de la Concurrence pour maîtriser l’inflation des prix.
Appel à l’unité et à la solidarité
En conclusion, Bouazza Kherrati a lancé un vibrant appel à la responsabilité collective, exhortant chaque citoyen à respecter l’appel royal. Selon lui, l’adhésion à cette décision est essentielle non seulement pour le bien-être des famille marocaines, mais aussi pour la sauvegarde des ressources nationales précieuses. Cette initiative est une occasion unique de repenser nos pratiques, de préserver la richesse animale du pays et de se rassembler autour d’une cause commune : celle de l’avenir durable du Maroc.
