Le coût de l’abrogation de la réforme des retraites
La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a estimé le coût de l’abrogation de la réforme des retraites à **3 milliards d’euros** pour l’année 2025 et à **16 milliards d’euros** pour 2030.
Un argument surprenant
Lors d’une intervention sur France 2, elle a avancé un argument pour défendre l’abrogation de cette réforme controversée, qui inclut le report progressif de l’âge légal de départ à **64 ans**. Contrairement à ceux qui qualifient cette abrogation de « folie financière », Binet a affirmé qu’**elle ne coûte pas très cher**.
Elle a précisé que pour 2025, il suffirait de « soumettre l’intéressement et la participation à cotisations », une mesure qui, selon elle, ne compromettrait pas les entreprises, mais ciblerait principalement les grandes corporations qui partagent de l’intéressement et de la participation. Pour 2030, elle a suggéré un mix de mesures, incluant la soumission de l’épargne retraite à cotisation, afin de financer l’abrogation de cette réforme.
Appel à une conférence de financement
Sophie Binet a rapporté qu’elle avait « détaillé toutes les propositions de la CGT pour financer » l’abrogation lors d’un rendez-vous avec le Premier ministre, François Bayrou. Elle a souligné sa demande d’abrogation de la réforme de 2023, insistant également pour que l’application de celle-ci soit « immédiatement bloquée ». De plus, elle a plaidé pour l’organisation d’une « conférence de financement ».
Réaction du patronat
Le président du Medef, Patrick Martin, a rapidement réagi à ces déclarations lors d’une interview sur BFMTV/RMC. Selon lui, les arguments avancés par Binet ne tiennent pas, suggérant que les chiffres discutés, comme les **3 milliards d’euros**, ne représentent qu’une petite partie d’un tableau plus vaste. Martin a exprimé ses préoccupations concernant l’impossibilité de réduire les impôts de production tout en considérant de telles sommes.