Tensions croissantes chez Novaco Fashion à Tanger
Les employés de Novaco Fashion, une entreprise spécialisée dans le textile située à Tanger, expriment leur inquiétude face à des comportements jugés répressifs de la part de la direction. Les membres de l’Union Nationale du Travail du Maroc (UNTM) rapportent une campagne d’intimidation visant particulièrement les salariés syndiqués. Selon leurs déclarations, la direction aurait intensifié ses actions contre les représentants syndicaux, allant jusqu’à licencier plusieurs d’entre eux pour des raisons qu’ils qualifient de fallacieuses.
Allégations de harcèlement et de licenciements injustifiés
Les témoignages des ouvriers et ouvrières indiquent qu’ils subissent un harcèlement continu, s’attaquant à leur droit de se syndiquer. Des incidents d’abus psychologiques et administratifs, ainsi que des menaces et des insultes, seraient monnaie courante pour dissuader les employés de rejoindre une organisation syndicale. La situation s’est tendue, entraînant des manifestations au sein de l’établissement.
Le 28 janvier dernier, la situation s’est fortement dégradée lorsque 23 travailleurs ont été licenciés, portant le total des évictions à 32 depuis le début de ce conflit. Tous ces licenciements partagent un point commun : leur affiliation au syndicat. Les travailleurs licenciés contestent ces accusations, affirmant qu’aucun d’entre eux n’a commis de faute professionnelle. Leur seul « crime » semble être leur engagement en faveur des droits syndicaux.
Violation des droits des travailleurs
Ce comportement de la direction de Novaco Fashion est perçu par les syndicats comme une atteinte grave aux lois et conventions internationales qui protègent le droit syndical. Les travailleurs estiment que la protection de ces droits est essentielle pour garantir un environnement de travail juste et équitable. Ils rappellent qu’aucun salarié ne devrait être pénalisé pour son appartenance à un syndicat.
Face à cette situation préoccupante, l’UNTM a décidé de faire appel aux autorités. Dans une lettre adressée au chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, ils sollicitent une intervention rapide pour mettre un terme à ces actions abusives et faire respecter les droits des travailleurs. L’organisation syndicale demande la mise en place de mesures urgentes visant à rétablir la justice et à éviter une détérioration supplémentaire du climat social au sein de l’entreprise.
Appel à la solidarité et à l’action
Les syndicats soulignent l’urgence de la situation et exhortent la communauté à se mobiliser pour défendre les droits des travailleurs. Ils rappellent que la protection contre les abus en milieu de travail est un impératif éthique et légal, et que la divulgation des faits est essentielle pour soutenir les victimes de telles pratiques.
Les autorités gouvernementales n’ont pas encore réagi de manière officielle à ces allégations. Toutefois, les observateurs s’accordent à dire que cette affaire pourrait avoir des répercussions sur le respect des droits syndicaux dans le royaume. Les enjeux dépassent le cadre de Novaco Fashion, touchant en réalité la manière dont les droits des travailleurs sont perçus et protégés au Maroc.
Conséquences potentielles pour le climat social
Alors que les protestations continuent de croître au sein de l’entreprise, la crainte d’une explosion sociale se renforce. Les syndicats insistent sur l’importance de la solidarité entre les travailleurs pour résister à ces abus. Ils estiment que l’engagement collectif est essentiel pour faire entendre leurs voix et pour empêcher d’autres violations des droits des travailleurs.
En fin de compte, les événements chez Novaco Fashion mettent en lumière non seulement des questions spécifiques à cette entreprise, mais également de plus larges problématiques liées aux droits des travailleurs et à la liberté syndicale au Maroc. La surveillance des pratiques employeurs et une implication active des syndicats seront cruciales pour garantir un avenir meilleur aux employés, avec une protection efficace de leurs droits.