Relations commerciales entre les États-Unis et la Chine
Le président des États-Unis, Donald Trump, a exprimé le 19 février à bord de l’avion présidentiel qu’un nouvel accord commercial avec la Chine semblait «possible». Cette déclaration intervient alors que le gouvernement américain a récemment augmenté les droits de douane de 10 % sur l’ensemble des marchandises importées de Chine. Trump a rappelé qu’en 2020, les États-Unis avaient signé un «excellent accord commercial» avec le pays asiatique et a réitéré qu’un nouveau traité était envisageable, tout en affirmant la qualité de sa relation avec le président chinois Xi Jinping.
Les droits de douane, outil de la politique commerciale américaine
Depuis le début de son second mandat à la fin de janvier, Trump a mis en avant les droits de douane comme un moyen principal pour réduire le déficit commercial considérable des États-Unis. Cette mesure de février a eu pour conséquence une riposte de la part de Pékin qui a établi des droits de douane de 15 % sur le charbon et le gaz naturel liquéfié, ainsi que de 10 % sur le pétrole et d’autres biens tels que les équipements agricoles et les véhicules. Ces actions, bien que significatives, sont jugées moins impactantes en termes de volume par rapport aux augmentations imposées par les États-Unis.
Le poids des échanges bilatéraux
La Chine maintient un excédent commercial record avec les États-Unis, s’élevant à 295,4 milliards de dollars en 2024 d’après les estimations du Bureau d’analyse économique, rattaché au département du Commerce. Les exportations américaines vers la Chine ont constitué environ 15 % du total des exportations de ce pays, illustrant ainsi l’importance de cette relation commerciale pour les deux économies.
Droits de douane sur les produits forestiers
Lors de sa déclaration, Trump a également évoqué l’idée d’imposer des droits de douane de 25 % sur le bois de construction et les produits dérivés, avec une possible application autour du 2 avril. Selon la Commission du commerce international, le Canada représente près de la moitié des importations américaines dans ce secteur, et Trump a déjà imposé des droits de douane de 25 % sur tous les produits en provenance de ce pays, avec une pause accordée jusqu’au 1er mars.
Conséquences sur d’autres secteurs industriels
Cette annonce s’inscrit dans un cadre plus vaste de menaces tarifaires, touchant des secteurs aussi divers que l’automobile, les semi-conducteurs et l’industrie pharmaceutique, pour lesquels des droits de douane d’au moins 25 % pourraient bientôt entrer en vigueur. En outre, le gouvernement américain prévoit également d’imposer des tarifs de 25 % sur les importations d’acier et d’aluminium, inclusivement pour ses autres partenaires commerciaux, élargissant ainsi le champ de l’application de ces mesures.
Trump a mentionné son intention de mettre en place des «droits de douane réciproques», sans toutefois en préciser le calendrier, renforçant ainsi sa position en matière de politique commerciale et son objectif de renverser les déséquilibres économiques observés dans les échanges internationaux.
Impact sur le paysage économique global
Ces développements interviennent dans un contexte où la dynamique commerciale mondiale est déjà sous tension, exacerbée par des différends croissants entre plusieurs puissances. Les décisions de Trump pourraient avoir des répercussions considérables sur la chaîne d’approvisionnement mondiale et donc sur les marchés économiques, provoquant des ajustements rapides et complexes dans la stratégie commerciale des entreprises. Au-delà des chiffres, ces décisions politiques prennent un impact réel sur la vie quotidienne des consommateurs et des travailleurs de part et d’autre des frontières.
La réponse des autres nations face à cette montée des droits de douane sera essentielle pour observer l’évolution de la scène économique globale. Les partenaires commerciaux des États-Unis devront naviguer dans ces nouvelles eaux, en pesant les conséquences de ces mesures sur leurs propres économies et leurs relations commerciales. Avec des déclarations et des mesures aussi changeantes, la stabilité du marché international pourrait se retrouver mise à l’épreuve dans les mois à venir.