Des véhicules autonomes en pleine expansion à Londres
Dans les mois à venir, les rues de Londres seront le théâtre d’une évolution technologique significative avec le lancement de véhicules sans conducteur par une entreprise américaine bien connue. Ce projet marque une avancée majeure pour Uber, qui vise à se positionner en leader dans le domaine des voitures autonomes.
Une initiative pilote au Royaume-Uni
Uber a récemment révélé son intention d’introduire des véhicules autonomes de niveau 4 sur les routes britanniques. Cette innovation est perçue comme une «étape majeure vers une adoption à grande échelle des véhicules autonomes en Europe», selon un communiqué de la société. Les tests seront possibles grâce à la cooperation du gouvernement britannique, qui s’est engagé à faciliter l’obtention des autorisations nécessaires pour les trajets de ces véhicules sans pilote.
Normes et réglementation en Europe
Actuellement, la réglementation européenne, notamment en France, n’autorise que les véhicules de niveau 3, sous des conditions précises. Cela signifie que les conducteurs peuvent déléguer le contrôle de leur véhicule sur certaines routes, lorsque les conditions sont favorables, et à une vitesse ne dépassant pas 60 km/h. Les véhicules de niveau 4, en revanche, sont seulement approuvés pour des essais limités sur des itinéraires spécifiques, et le niveau 5, qui désigne des véhicules sans volant ni pédales capables de circuler sur n’importe quelle route, reste encore dans le domaine des concepts.
Des expérimentations en cours
Récemment, des initiatives similaires ont vu le jour en France, comme l’ouverture de navettes automatisées dans un parc d’activités en Drôme. En parallèle, un service de mobilité automatisée a été lancé durant le tournoi de tennis de Roland-Garros, reliant différents points sur le trajet. Ces projets sont le fruit d’un travail collaboratif entre des entreprises innovantes et des acteurs majeurs du secteur automobile.
Vers une croissance économique significative
Le déploiement à Londres sera mené par la société britannique Wayve, qui utilisera sa technologie avancée pour Uber. Alex Kendaal, PDG de Wayve, a déclaré que «notre intelligence artificielle est conçue pour apprendre à conduire dans divers environnements et véhicules, rapprochant ainsi l’objectif d’une conduite sûre et intelligente». Cette innovation pourrait également avoir des retombées économiques notables, comme l’a souligné la secrétaire d’État britannique aux Transports, Heidi Alexander. Elle a évoqué que «la mise en place de projets pilotes de véhicules autonomes jusqu’en 2026 pourrait stimuler l’économie, générant 38 000 emplois et ajoutant 42 milliards de livres sterling».
Une initiative déjà en marche
Le gouvernement britannique a rappelé que les expériences de conduite autonome ont débuté au Royaume-Uni en janvier 2015. D’ici le printemps 2026, il pourrait être possible de réserver des véhicules sans conducteur via une application, marquant ainsi une première européenne. Pendant ce temps, aux États-Unis, des véhicules autonomes opérationnels parcourent déjà des villes, notamment au Texas, où ils peuvent être demandés via des plateformes comme Uber.
La compétition s’intensifie
Tout le monde désire désormais s’implanter sur ce marché porteur en Europe. Récemment, la société WeRide, en collaboration avec Uber, a annoncé son intention de lancer des véhicules autonomes dans 15 nouvelles villes au cours des cinq prochaines années, incluant des villes européennes, bien que les destinations précises demeurent à confirmer. D’autres entreprises, comme Momenta, envisagent également d’introduire des véhicules autonomes en Europe d’ici 2026.
Cette dynamique entre les différents acteurs du secteur souligne la certitude que la course à la mobilité autonome est bel et bien lancée. Les enjeux liés à la technologie des véhicules sans conducteur, à la croissance économique et à l’évolution des réglementations promettent de façonner le paysage de la mobilité dans les années à venir.
