Des actes de sabotage revendiqués sur la Côte d’Azur
Un communiqué émis ce week-end revendique un incendie touchant un poste électrique ainsi que le sabotage d’un pylône dans le but de « perturber le festival de Cannes ». Ce document a été diffusé par « deux groupes d’anarchistes » sur une plateforme se rattachant à l’ultragauche.
Piste d’enquête à prendre au sérieux
Les enquêteurs examinent cette piste avec la plus grande attention. Bien que le texte n’ait pas encore été authentifié, des sources proches du dossier indiquent une prise en considération sérieuse de cette revendication. Le communiqué commence par une phrase directement inspirée du cinéma : « Et… Coupez ! ». Les auteurs y affirment leur responsabilité dans des attaques ciblant des infrastructures électriques sur la Côte d’Azur, notamment « le principal poste électrique de Cannes » et « une ligne de 225 kV en provenance de Nice ». Leur intention affichée est de « perturber le festival » et aussi de « priver d’électricité des centres de recherche, des usines, des entreprises technologiques et l’aéroport de la région ».
Critiques acerbes du festival et de l’industrie
Le communiqué se transforme rapidement en un réquisitoire contre le festival de Cannes, qu’il qualifie de « vitrine d’une République en quête de grandeur ». Les auteurs s’insurgent contre l’image que renvoie la France sur la scène internationale, tout en soulignant son rôle de deuxième exportateur d’armements au monde, contribuant, selon eux, à des conflits sanglants au Yémen, à Gaza, en Ukraine et au Sahel.
Le texte va plus loin en qualifiant l’industrie cinématographique de « poubelle industrielle de notre société », accusant celle-ci de détourner l’attention des réalités environnementales, marquées par l’industrialisation, le béton et la destruction des écosystèmes. La charge se poursuit avec des accusations dirigées vers les « industries militaires-technologiques » et les discours qui semblent préparer de futures guerres.
Un appel au sabotage généralisé
Dans un appel provocateur, les auteurs déclarent : « Couper le courant à ce qui nous détruit ! Le sabotage est possible. » Ils dressent une liste exhaustive de cibles potentielles allant des infrastructures routières et électriques jusqu’aux réseaux de télécommunications. Cette énumération laisse entrevoir l’ampleur de leur démarche, considérant le sabotage comme un possible levier de changement.
Impact limité sur l’événement
Sur le terrain, le festival de Cannes n’a pas été affecté par ces actions, grâce à des générateurs d’appoint qui ont assuré l’alimentation du Palais des festivals. Cependant, la vie des habitants de la région a été significativement perturbée, touchant les transports en commun et les services essentiels tels que les hôpitaux et les crématoriums.
Les groupes revendiquant ces actes se désignent comme des « anarchistes », mais il faudra du temps avant de déterminer leur réel affiliation. Bien qu’ils aient utilisé une plateforme connue pour des revendications similaires dans le passé, souvent en lien avec des actes de vandalisme, la véracité de leur identité reste à confirmer.
Un héritage de sabotages
Le site de diffusion du communiqué a précédemment hébergé des déclarations suite à d’autres actes de sabotage, comme celui d’une ligne à grande vitesse bretonne ou encore des dégradations à des installations publiques. Ancrés dans une forme de contestation radicale, ces groupes continuent de viser des cibles liées à l’autorité et au système industriel.
Alors que ces évènements continuent de susciter des réactions variées, il est clair que les tensions entre défenseurs de l’environnement, l’industrie technologique et les mouvements anarchistes ne sont pas près de s’apaiser, avec des conséquences potentielles qui pourraient s’étendre au-delà des murs du festival.