Le mercredi 8 janvier, un homme a comparu devant le tribunal correctionnel de Quimper, dans le Finistère, pour conduite en état d’ivresse et pour avoir tenu des propos injurieux à l’égard des gendarmes. Il a nié avoir été sous l’empire de l’alcool au volant, soutenant qu’il avait bu ses 14 bières tout en attendant les forces de l’ordre, après un accident qu’il avait lui-même causé. Ce trentenaire a été condamné à suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière et à indemniser les victimes de l’accident.
En effet, le 17 décembre 2023, vers 5 heures du matin, les gendarmes ont été appelés pour un accrochage matériel sur la commune de Kerlaz. Heureusement, aucun blessé n’était à déplorer. À leur arrivée, ils ont trouvé un véhicule immobilisé sur le bas-côté de la route, avec son conducteur, toujours à l’intérieur et dégustant une bière. Les pompiers, déjà sur place, ont confirmé qu’il consommait de l’alcool durant leur intervention. Le conducteur, âgé de 32 ans, a réagi en expliquant qu’il avait dû patienter un certain temps avant que les secours n’arrivent, ce qui l’a poussé à boire presque tout un pack de bière.
Les premières interactions avec les gendarmes ont été tendues. Il a d’abord montré des réticences à se soumettre à un dépistage salivaire, qui s’est révélé positif. De plus, il a refusé de monter dans le véhicule de la gendarmerie, prétextant qu’il ne pouvait pas fumer à l’intérieur.
Finalement, après que son amie l’a incité à se calmer, il a accepté de partir avec les gendarmes, mais pas sans leur adresser un doigt d’honneur. Son attitude ne s’est pas améliorée, puisqu’il a uriné dans la cour de la gendarmerie et s’est montré peu coopératif, créant des difficultés lors de l’évaluation de son taux d’alcool.
Le président du tribunal, Christophe Le Petitcorps, a exprimé son étonnement en demandant s’il avait réellement bu 14 bières dans son véhicule après l’accident. Le prévenu a répondu avec assurance, affirmant que le pack était effectivement vide au moment où il est allé à la fourrière pour vérifier les dégâts de son véhicule, indiquant qu’il avait consommé pour apaiser une dispute avec son amie.
Le taux d’alcool dans son sang n’ayant pas pu être établi, et le prévenu arguant qu’il avait commencé à boire après l’accident, la procureure a demandé qu’il soit soumis à un stage de sensibilisation à la prévention routière ainsi qu’à une amende de 400 euros. Au final, le président du tribunal a prononcé uniquement l’obligation de suivre le stage, tout en ordonnant l’indemnisation des victimes de l’accident et des gendarmes.
