Le projet de la voie express Tiznit-Dakhla : un nouveau chapitre pour les provinces du Sud
Lors de sa récente conférence de presse, Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement, a évoqué l’avancement du projet de la voie express reliant Tiznit à Dakhla. Ce projet, ambitieux et parmi les plus significatifs de la dernière décennie, s’inscrit dans le cadre d’une vision de développement pour les provinces du Sud, fruit de l’initiative du Roi Mohammed VI à l’occasion du 40e anniversaire de la Marche verte.
Une infrastructure essentielle de 1 055 kilomètres
Selon Baitas, ce projet de voie express s’étend sur une distance impressionnante de 1 055 kilomètres. Il a pour but de structurer la Route Nationale n°1, qui traverse cette région stratégique. La première partie de cette infrastructure consistera en la construction d’une autoroute de 550 kilomètres, reliant Tiznit à Laâyoune. La seconde partie, quant à elle, prévoit l’élargissement de la route entre Laâyoune et Dakhla à une largeur de 9 mètres sur 500 kilomètres.
Les retombées de cette initiative sont nombreuses. En réduisant le temps de trajet entre Tiznit et Dakhla de plus de 3 heures pour les véhicules légers et de plus de 5 heures pour les poids lourds, le projet permettra non seulement de diminuer le coût du transport, mais également d’améliorer la sécurité routière. De plus, les provinces du Sud pourraient devenir des pôles d’attraction pour les investisseurs, grâce à cette accessibilité accrue.
Gestion et mobilisation des ressources locales
Un aspect crucial de ce projet réside dans la gestion qui a été confiée à une direction temporaire spécialisée, garantissant une coordination efficace à chaque étape de sa réalisation. Ce projet est particulièrement remarquable car il a vu le jour grâce à la mobilisation d’entreprises et de professionnels marocains, soulignant ainsi l’expertise nationale en matière d’infrastructures.
Au total, 35 grandes compagnies, 15 bureaux d’études et 14 bureaux de topographie, accompagnés de 4 laboratoires de contrôle qualité, ont été mobilisés pour garantir la réalisation de cette voie express. Cette dimension locale a également des effets bénéfiques sur l’emploi dans la région, avec la création de 2,5 millions de journées de travail pendant les phases de construction. À terme, la voie express pourrait engendrer environ 30 000 journées de travail directes et 150 000 indirectes chaque année.
Des projets complémentaires pour le développement régional
Dans le cadre de cette stratégie de développement, Mustapha Baitas a également fait état d’un projet de rocade périphérique pour Laâyoune, qui a été planifié en parallèle. Cette infrastructure inclut un pont de 1 725 mètres sur l’Oued Sakia El Hamra, qui devrait devenir le plus grand pont du continent africain. Les travaux de cette rocade, déjà lancés en février 2024, s’étaleront sur une période de 40 mois, avec un budget approximatif de 1,28 milliard de dirhams.
La rocade vise à réduire la congestion du trafic urbain à Laâyoune tout en facilitant le transit des marchandises et des personnes. Ce type de projet renforce l’engagement du gouvernement en matière de développement infrastructurel, qui joue un rôle clé dans l’essor économique des régions moins desservies.
Vers un avenir prometteur pour le Sud marocain
Le projet de la voie express Tiznit-Dakhla, ainsi que la rocade périphérique de Laâyoune, témoignent d’une volonté manifeste de moderniser les infrastructures des provinces du Sud. Ces initiatives sont conçues non seulement pour améliorer les conditions de vie des populations locales, mais aussi pour stimuler le développement économique à long terme. Grâce à ces investissements, le gouvernement vise à transformer la région en un modèle de dynamisme économique, tout en préservant son unicité et son caractère culturel. La mise en œuvre réussie de ces projets pourrait ainsi marquer le début d’une nouvelle ère pour les provinces du Sud, promouvant un développement harmonieux et inclusif pour l’ensemble de ses citoyens.