samedi, avril 19, 2025

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Une course à l’armement au détriment du bien commun



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Militarisation croissante en Algérie : enjeux et conséquences

Actuellement, l’Algérie se lance dans une course à l’armement qui soulève des préoccupations sur la gestion de ses priorités internes. Cette dynamique, éclairée par l’expertise du chercheur Pierre Boussel, révèle un régime algérien obsédé par la militarisation au détriment des besoins socio-économiques fondamentaux de sa population. Alors que le pays sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune priorise ses dépenses militaires, les questions économiques essentielles continuent d’être éclipsées, creusant ainsi le fossé entre les aspirations des citoyens et les actions du pouvoir en place.

Une militarisation excessive : un choix stratégique

Avec un budget de défense colossal qui s’élève à 25 milliards de dollars pour 2025, l’Algérie se positionne parmi les plus grands importateurs d’armements au niveau mondial, et particulièrement en Afrique. Ce phénomène s’explique par une volonté non seulement de renforcer la position géopolitique du pays, mais aussi de maintenir une certaine stabilité interne face aux aspirations populaires. Le régime justifie ces investissements en brandissant des menaces extérieures, surtout celles provenant du Maroc, tout en négligeant ses propres crises socio-économiques telles que le chômage élevé et la dépendance aux revenus des hydrocarbures.

Les effets de la militarisation sur l’ordre social

La véritable motivation derrière cette militarisation est d’assurer la survie du pouvoir. L’armée est perçue comme le pilier de la stabilité à l’intérieur des frontières algériennes, mais cette stabilisation repose souvent sur une répression des revendications populaires. Le mouvement du Hirak, qui a secoué le pays entre 2019 et 2020, a mis en lumière une fracture croissante entre la classe dirigeante et les citoyens. En augmentant ses dépenses militaires au lieu de s’attaquer aux problèmes économiques et sociaux, le gouvernement s’enferme dans une stratégie à court terme, cherchant à dissuader toute contestation tout en maintenant une image de pouvoir autoritaire et centralisé.

Les besoins fondamentaux relégués au second plan

En parallèle, les véritables enjeux internes demeurent négligés. Les Algériens aspirent avant tout à un meilleur accès à l’emploi, à des services de base tels que l’eau potable et à une fourniture énergétique fiable. Toutefois, les investissements dans ces domaines restent largement en deçà de ce qui est nécessaire. Le gouvernement semble préférer promouvoir des projets de défense, au mépris des besoins fondamentaux de la société. Cette stratégie est particulièrement risquée car elle crée une dynamique déséquilibrée qui pourrait, à terme, nuire à la stabilité du pays.

Une impasse inquiétante pour l’avenir

À ce stade, l’Algérie semble engluée dans une situation complexe qui divorce la nécessité de développement économique des aspirations à la sécurité militaire. La militarisation excessive ne parvient pas à répondre aux défis socio-économiques pressants et détourne des ressources financières essentielles vers un secteur qui, bien que crucial, ne saurait résoudre seuls les problèmes structurels du pays. Pierre Boussel attire l’attention sur cette logique autodestructrice, avertissant que le pays risque de s’enliser davantage dans une crise qui nécessite une approche globale axée sur le bien-être de la population. En somme, pour sortir de cette impasse, l’Algérie doit impérativement réévaluer ses priorités et investir dans des solutions durables qui répondent aux véritables besoins de ses citoyens.

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