Impact des Droits de Douane sur la Zone Euro
Selon Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque Centrale Européenne (BCE), les droits de douane annoncés par Donald Trump pourraient avoir des répercussions significatives sur les prix en zone euro. En effet, une réponse de l’Europe par des mesures de rétorsion pourrait provoquer une augmentation des coûts de certains produits.
Les Risques d’une Guerre Commerciale
La probabilité d’une **guerre commerciale avec les États-Unis** est jugée très élevée. Isabel Schnabel souligne que les droits de douane occupent une place prépondérante dans la politique commerciale de Donald Trump. À partir du 20 janvier, celui-ci prévoit d’imposer des droits de douane de 25 % sur les produits en provenance du Mexique et du Canada, citant des raisons liées à la lutte contre la criminalité et l’immigration. La Chine, qui avait déjà été une cible lors de son précédent mandat, pourrait également faire face à une augmentation des taxes de 10 %.
Conséquences pour la Zone Euro
L’Allemagne, en particulier, pourrait être affectée, étant donné son excédent commercial important avec les États-Unis. Isabel Schnabel avertit que ces droits de douane pourraient induire une hausse des prix à l’importation en Europe. En cette période d’incertitude, elle évoque le fait que cette situation constitue un **« poison pour la conjoncture »**, freinant ainsi la consommation et les investissements.
Perte de Prospérité Globale
Les droits de douane sont généralement source de perte de prospérité à l’échelle mondiale. Isabel Schnabel note que si la mondialisation a permis à l’Europe d’accumuler des richesses significatives, il se pourrait que ces bénéfices commencent à s’inverser en raison de ces nouvelles mesures commerciales.
Perspectives de la BCE
Malgré ce climat incertain, la BCE est optimiste quant à sa capacité à atteindre son objectif d’inflation de 2 %. Isabel Schnabel estime que la banque centrale pourra continuer à réduire ses taux d’intérêt, avec une prochaine réunion prévue à la fin de janvier. Depuis juin, la BCE a déjà diminué son principal taux directeur de 4 % à 3 %, s’approchant d’un point où des décisions stratégiques devront être prises sur l’orientation future de sa politique monétaire.
